purent aller ainsi déposer leur chargement entier devant les portes de la ville. Habituellement, pour les amener jusque-là il faut les décharger considérablement. Mais pendant un mois et demi des pirogues-allèges circulent régulièrement entre Kabara et Tombouctou par ce marigot.
En avril, le niveau du Niger a considérablement baissé. La vaste plaine de verdures navigables à travers laquelle nous venons de couper s’assèche et une vaste plaine de
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/6/6d/Dubois_-_Tombouctou_la_myst%C3%A9rieuse%2C_1897_-_page-227.jpg/500px-Dubois_-_Tombouctou_la_myst%C3%A9rieuse%2C_1897_-_page-227.jpg)
culture s’étend devant les quais de Kabara. Car pas plus
que dans le Dienneri le fleuve n’a formé des marécages.
C’est ici la même inondation fertilisante que là-bas. Aussitôt
que les eaux se sont retirées, le feu est mis aux hautes
herbes et les terres sont ensemencées de riz, de mil et de
blé : Kabara cesse alors d’être un port et devient un centre agricole.
D’avril à juin les grands bateaux viennent accoster à 4 kilomètres de Kabara, à Daï sur le marigot de ce nom, et un service d’allèges fonctionne entre Kabara et Daï, grâce à un petit chenal. Plus tard encore, en juillet, les barques sont obligées de s’arrêter à Korioumé-Djitafé, à