pareil régime dut produire à la longue. Molestés, les étrangers s’aventurèrent en nombre de plus en plus restreint. Lassée de vivre dans des alarmes continues et de subir des vexations dont elle ne voyait pas la fin, la population émigra. Les étrangers qui s’étaient fixés dans la ville retournèrent dans leur pays natal. Les indigènes qui avaient de la famille dans les pays voisins allèrent la rejoindre. Leurs demeures inoccupées
se lézardèrent. Aucun nouvel habitant ne se présentant,
des écroulements et des brèches se produisirent : de là les
îlots de ruines, si inattendues, si inexpliquées, si impressionnantes
au moment de l’arrivée.
Les plus pauvres et les plus riches, principalement, restèrent fidèles à la cité. Les premiers, habitant des cases en paille, et ne possédant rien, n’avaient rien à perdre au contact des Touaregs. Les seconds, de gros négociants, pouvaient, grâce à leur fortune, supporter plus allègrement les vexations et,