la coquetterie et de l’élégance arabe ou nègre, teignent leurs
ongles de henné, avivent l’éclat de leurs yeux par des maquillages
d’antimoine autour des cils et des sourcils. Le front est
joliment paré de bandelettes en perles, aux dessins mauresques,
ou de sequins en guirlande. De savantes coiffeuses disposent
les cheveux en pompons, auxquels s’entremêlent des
boules d’or ajourées et légères. Aux oreilles se balancent des
pendants en or également, et sur la gorge avancent d’amples
colliers d’ambre ou de corail d’un pittoresque effet sur la peau
de bronze. Enfin, elles savent se draper avec beaucoup de
dame de tombouctou jouant du violon.
goût dans les étoffes de toute sorte que l’on rencontre à Tombouctou :
gazes, tissus européens ou arabes, pagnes indigènes, etc.
Non plus que les traits, la Tombouctienne n’a le rôle habituel de la femme chez les peuples nègres, c’est-à-dire le rôle de ménagère ou plutôt de servante. Elle joue les grandes dames. Les soins de l’intérieur, les enfants et la cuisine sont