Page:Dubois - Tombouctou la mystérieuse, 1897.djvu/327

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
311
LE COMMERCE ET LA VIE

à bien vivre ; ils avaient dressé des captives à faire des plats très recherchés et variés, surtout les pâtisseries et les douceurs. À cette époque, au lieu des quelques fours (alforou) que tu vois de ci de là à travers la ville, il y en avait plusieurs dans chaque rue. On brûlait tant d’encens et l’on répandait tant d’essence de rose dans les maisons que déjà sur la porte on avait mal à la tête.

TOMBOUCTOU : FOUR À PAIN DANS LA RUE.

« Ce qui coûtait cher surtout, c’étaient les fêtes que l’on offrait aux femmes. Les gens de Dienné, de Sansanding ou de Bammakou rivalisaient avec les Arabes, mais les plus fêtards étaient les gens du Touat. En revanche, les Mossis ne gaspillaient pas leurs biens et partaient, aussitôt leurs affaires terminées. Ceux qui avaient des maîtresses donnaient des repas