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de l’anthropologie en vue d’en éliminer le caractère dogmatique s’est poursuivie avec Erich Fromm, Karen Homey et Sullivan. Dans son ouvrage « La Personnalité névrotique de notre temps », K. Horney s’attaque au « biologisme » de Freud et cherche à restituer aux rapports de l’individu et de la société toute leur complexité. Refusant de reconnaître la sexualité comme l’unique source des névroses, elle met aussi l’accent sur l’angoisse et la solitude des foules. Ce n’est plus dans le passé infantile du névrosé qu’elle recherche la source de ses conflits, mais dans ses rapports avec les autres. Il n’est que le « souffre-douleur de la civilisation ».

4. Erich Fromm rejette le pessimisme de la thèse développée par Freud dans « Le Malaise de la civilisation » qui dénonce la société comme la cause principale des troubles névrotiques, par la contrainte, la culpabilité et les refoulements qu’elle provoque. Pour Fromm, la société n’est pas seulement l’origine de toute répression, elle est aussi le lieu où l’individu doit se réaliser.

5. Adapter chacun au rôle qu’elle lui destine, c’est là la mission que le culturalisme américain assigne à la psychanalyse. Cette conception a été violemment attaquée par Herbert Marcuse dans son ouvrage « Eros et civilisation », qui accuse les culturalistes américains d’avoir transformé la psychanalyse en nouvelle idéologie.

Voir aussi : Anthropologie, Fromm (Erich), Klein (Méianie), Marcuse (Herbert), « Mœurs et sexualité en Océanie », « La Sexualité et sa répression dans les sociétés primrtives ».