Page:Fagus - La Danse macabre, 1920.djvu/102

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
la danse macabre


— Presse mes seins, presse mon ventre, et puis mes flancs
 Qui sont si blancs !

 — Toute ta force est de suer des larmes.
 Ton héroïsme est de pisser le lait,
 Mais le sang n’est pas de ton fait,
 Ni la saine ivresse des armes !

 Ton paquet double de laitance
 Se pourmenant sur ton poitrail,
 Et tout l’amoureux attirail,
 Quelle nausée quand on y pense !

 Ta charcuterie sexuelle
 Écœurerait, n’était l’amour,
 Et n’est pas un moins hideux tour
 Que le hoquet par quoi tu vêles !

— Et je suis belle, belle, belle !

 — Sois féconde, reste belle
 Et ne te mêle de rien :
 Autant pèse ta cervelle
 Que la fente de ton engin !

— Presse mes joues, presse mes seins,
Presse mon cœur, presse mon ventre !

— 100 —