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Séparation d’avec le mal.

moignage quelconque, — par la Parole ou par des jugements, ou par les deux moyens successivement, pour le rappeler à son énergie spirituelle, et l’amener à maintenir la gloire de Dieu et le lieu de cette gloire. Si le corps refuse de répondre à la vraie nature et au caractère de Dieu, et à l’incompatibilité de cette nature avec le mal, de telle sorte qu’il devienne réellement un faux témoin pour Dieu, alors le premier et immuable principe reparaît : il faut se séparer du mal.

L’unité, qui est maintenue après une séparation comme celle-là, devient un témoignage à la compatibilité du Saint-Esprit avec le mal, ce qui veut dire qu’elle est, dans sa nature, « l’apostasie ; » elle maintient le nom et l’autorité de Dieu dans son Église et l’associe avec le mal. Ce n’est pas l’apostasie ouverte de l’incrédulité avouée, mais c’est le reniement de Dieu selon la vraie puissance du Saint-Esprit, en même temps qu’on se sert de son nom. Cette unité est la grande puissance du mal, signalée dans le Nouveau Testament, liée à l’église professante et à la forme de piété. Nous devons nous retirer de cette iniquité. Cette puissance du mal dans l’Église se discerne spirituellement, et est abandonnée, quand on a la conscience de l’incapacité où l’on est d’y porter remède, ou bien, s’il y a un témoignage public visible, ce témoignage en est alors la condamnation ouverte. Ainsi avant la réformation, Dieu donna de la lumière à plusieurs qui maintinrent un témoignage à l’égard de ce mal dans l’Église professante, en dehors d’elle ; quelques-uns rendirent témoignage et cependant restèrent dans son sein. Lorsque la réformation, eut lieu, le témoignage fut ouvertement et publiquement rendu, et le corps professant le romanisme, devint,