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Village de Cochiquinas (rive droite de l’Amazone).


VOYAGE DE L’OCÉAN PACIFIQUE À L’OCÉAN ATLANTIQUE,

À TRAVERS L’AMÉRIQUE DU SUD.


PAR M. PAUL MARCOY[1].


1848-1860. — TEXTE ET DESSINS INÉDITS.




PÉROU.


ONZIÈME ÉTAPE.

DE NAUTA À TABATINGA.


Le poison des Yahuas (suite). — Leur passé et leur idiome. — Retour à Pevas. — Villages de Cochiquinas et de Mahucayaté. — Indiens Marahuas et Mayorunas. — Portraits et coutumes. — Peruhuaté et Moromoroté. — La Mission de Caballo-Cocha et son Missionnaire. — Pénitence imposée à deux jeunes filles. — Nuestra Señora de Loreto. — La Quebrada d’Atacoary. — Motif d’Aquarelle. — Indiens Ticunas.

Quand l’opérateur jugea la chose à point, il tira d’une calebasse trois petits paquets faits avec une feuille de balisier attachée par un lien d’écorce, les déplia et vida dans le pot le contenu de chacun d’eux. Un de ces paquets contenait, nous dit-il, des dards concassés et pulvérisés de certaines raies Dari-Dari, pêchées dans l’Iça ; l’autre paquet renfermait un assortiment de glandes et de crochets de serpents venimeux, séchés et mis en poudre ; enfin le troisième et dernier paquet servait d’enveloppe à quelques milliers de cadavres de Tasua-Pira[2] ou fourmis de feu. En entendant ce nom

  1. Suite. Voy. t. VI, p. 81, 97, 241, 251, 213 ; t. VII, p. 225, 241, 257, 213, 289 ; t. VIII, p. 97, 113, 129 ; t. IX, p. 129, 145, 161, 177, 193, 209 ; t. X, p. 129, 145, 161, 177 ; t. XI, p. 161 177, 193, 209. 225 ; t. XII, p. 161, 177, 193, 209 ; t. XIV, p. 81, 97 et 113
  2. Les mots Tasehua, fourmi et Pira, feu, dont on a fait par corruption Tasua-Pira, n’appartiennent pas à l’idiome des Yahuas, bien qu’ils soient employés par eux, mais à celui des Tupinambas, ou lengoa geral du Brésil.