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Le bolero. — Dessin de Gustave Doré.


VOYAGE EN ESPAGNE,


PAR MM. GUSTAVE DORÉ ET CH. DAVILLIER[1].


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SÉVILLE.


1862. — DESSINS INÉDITS DE GUSTAVE DORÉ. — TEXTE INÉDIT DE M. CH. DAVILLIER.


Les fêtes religieuses de Séville : les Pasos. — Judas Iscariote. — Jésus Nazareno del Gran Poder. — Un cierge monstre : le Cirio Pascual. — Les Cofradias ; les Nazarenos ; les Caperuzas. — La Entrada del Cristo en Jerusalén. — La Prision del Señor. — Les Tinieblas et le Miserere à la cathédrale. — Le Monumento. — Les processions du Vendredi Saint. — Le cortége de la Mort et l’Établissement de l’Église en tableaux vivants. — Le Marché aux agneaux. — Le dimanche de Pâques : une corrida extraordinaire.

Les fêtes religieuses de Séville, surtout celles qui ont lieu pendant la semaine sainte, sont les plus suivies et les plus curieuses, et sont comparables aux cérémonies de Rome ; à propos de ces funciones, comme on dit en Espagne, il faut nommer en première ligne les Pasos. Ce mot, qui signifie dans sa plus stricte acception une figure de Notre-Seigneur pendant sa Passion, s’applique généralement à des groupes en bois sculpté de grandeur naturelle, conservés dans les églises, et que l’on porte processionnellement dans les rues de la ville pendant la semaine de la Passion.

Autrefois les sculpteurs espagnols les plus renommés, comme Becerra, Alonzo Gano, Montañés et autres ne dédaignaient pas de sculpter des Pasos, qu’il peignaient toujours eux-mêmes ; beaucoup d’églises conservent encore de ces sculptures : nous avons vu dans une des salles basses du Musée de Valladolid une suite de figures

  1. Suite. Voy. t. VI, p. 289, 305, 321, 337 ; t. VIII, p. 353 ; t. X, p. 1, 17, 353, 369, 385 ; t. XII, p. 353, 369, 385, 401 ; t. XIV, p. 353 et 369.