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développèrent surtout à dater du cinquième siècle de notre ère.

Deux siècles plus tard, on apprenait à connaître la terre « qui remplace l’huile et le bois à brûler, » et l’on tirait de l’argent des mines de Tsousima.

Plusieurs inventions importantes datent du troisième siècle, par exemple : l’institution de la poste aux chevaux, la fabrication de la bière de riz connue sous le nom de saki, et l’art de coudre les habits, qui fut enseigné aux ménagères japonaises par des couturières venues du royaume de Petsi en Corée. Le mikado, enchanté de ce premier essai et voulant remonter à la source, envoya une ambassade au chef même du Céleste-Empire pour lui demander des ouvrières.

Au quatrième siècle, le daïri fait élever sur divers points de l’empire des greniers à riz, destinés à prévenir le retour des famines, qui plus d’une fois avaient sévi parmi le peuple.

Bosquets de bambous. — Dessin de A. Faguet.

En 543, la cour de Petsi envoie au mikado un instrument précieux, « la roue qui indique le sud. »

L’introduction des horloges hydrauliques a lieu en 660, et, dix ans plus tard, celle des usines mues par la force de l’eau.

C’est seulement vers la fin du huitième siècle que fut inventé le système d’écriture qui est propre aux Japonais ; mais dès le troisième siècle, l’usage des signes chinois s’était introduit à la cour. L’obscurité qui entoure l’ancienne littérature nationale ne permet pas d’apprécier quelle en a pu être l’influence civilisatrice. Il est d’autant plus intéressant de constater l’action bienfaisante que, dès leurs débuts, les beaux-arts exercèrent sur les mœurs. On immolait des victimes