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LE TOUR DU MONDE

NOUVEAU JOURNAL DES VOYAGES




Le palais du gouverneur et la mosquée à Orenbourg. — Dessin de Barclay, d’après une photographie.

D’ORENBOURG A SAMARKAND. LE FERGHANAH, KOULDJA ET LA SIBÉRIE OCCIDENTALE.

IMPRESSIONS DE VOYAGE D’UNE PARISIENNE,

PAR MADAME MARIE DE UJFALVY-BOURDON.

1876-1878. — TEXTE ET DESSINS INEDIT£,

ORENBOURG. Orenbourg. — La Sacmara. — Le quartier pauvre des Cosaques, — Le marché. — La mosquée, — Visite chez le mollah. Le musicien bachkir. — L’ex-khan de Khokand. — Un sultan kirghise.

Mon mari, M. de Ujfalvy, ayant été chargé par le ministre de l’instruction publique d’une mission pour la Russie, la Sibérie et l’Asie centrale, je résolus de le suivre : notre départ de Paris fut fixé au 10 août 1876.

Je ne dirai rien ici de notre voyage jusqu’à Moscou. Cet itinéraire est bien connu des lecteurs du Tour.du Monde. Je les prie donc de partir de l’ancienne ca-

pitale de la Russie et de se transporter avec nous

tout d’un trait en chemin de fer ? à Orenbourg.

1. Voy. les tomes II, VI, XI, XIT et XV. 2, Lors de notre départ, ce chemin de fer n’était ouvert que depuis peu de jours.

XXXVII, — 939 Liv,


Orenbourg est une ville de quarante mille habitants environ, située sur les confins de l’Europe et de l’Asie. Son aspect est assez agréable, ses maisons ont un air honnëte. Un magasin, entre autres, frappa mes regards ; 1l est situé dans la belle grande rue d’Orenbourg et porte en français l’inscription « Solerics de Lyon». Gelte enseigne, égarée’au milieu d’une population de Kirghises, de Bachkirs et de Tatars, était bien faite pour surprendre et intéresser. une Parisienne. |

Du haut d’une espèce de terrasse, on voit se dérouler à ses pieds la Sacmara, rivière qui se jette

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