Page:Le Tour du monde - 63.djvu/311

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affairés, femmes esclaves aux seins nus, moines, soldats, sorciers, aveugles, mendiants, enfants de tout sexe, de tout âge, fourmillant dans les quartiers les plus commerçants de la ville, particulièrement aux coins des principales rues, auprès des citernes. Celles-ci sont construites circulairement en gros blocs de pierre ; l’eau est à deux pieds du sol, et l’on en tire à toute heure ; les femmes surtout y sont occupées. C’est au centre de Séoul que l’agglomération est la plus considérable, spécialement aux environs de l’édifice occupé par l’énorme cloche qui indique à la population les différentes heures, en même temps qu’elle rappelle les servitudes municipales. Non loin est le bazar de la cour, le marché au bois, au bétail ; on y vend également des comestibles, des fruits, etc. Et au milieu de la foule bruyante hommes, femmes, enfants, circulent librement. Les dames du monde, seules, sont tenues de ne sortir qu’en palanquin hermétiquement fermé, ou bien à pied, enveloppées d’un large manteau de soie verte, qui les recouvre du sommet de la tête au bas du corps et se croise sur le visage, de façon à laisser pénétrer seulement la lumière nécessaire pour se conduire. Les larges manches, remontées ainsi jusqu’aux oreilles, tombent disgracieusement le long du corps.

Petites industries (voy. p. 309). — Gravure de Krakow, d’après des dessins coréens.

Les femmes du peuple, rarement belles, circulent non seulement le visage découvert, mais leur poitrine apparaît souvent à nu, entre leur petite camisole et le