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coup d’œil général sur les solutions.

sens général des verdicts des graphologues

Nous venons de cueillir de petits détails curieux ; maintenant, faisons la synthèse, calculons des moyennes et des pourcentages, afin de savoir ce qui l’emporte dans la balance, la part de vérité ou la part d’erreur.

Il y avait 36 couples d’écritures à examiner, 36 jugements de préférence à rendre. Sept experts ont été conviés à ce travail ; l’un d’eux, Mme Forichon, n’a pas eu le temps d’examiner plus de 24 couples. Les autres ont étudié la série entière.

Or, si on recherche, pour chaque couple d’écriture, dans quel sens s’est prononcé la majorité des graphologues, on constate que la majorité a eu raison 32 fois sur 36 ; elle est devenue même l’unanimité pour 10 écritures ; dans 3 cas, la majorité s’est égarée, et s’est prononcée pour l’écriture la moins intelligente. Ce sont les nos 2 (1re série) 24 et 30 (2e série). Pour le no 1 (1re série) les voix se sont partagées.

En considérant la majorité comme l’expression d’un expert particulièrement habile, on lui attribuerait donc 3 erreurs sur 36 jugements, tout le reste étant exact. Cela lui ferait un beau pourcentage de jugements exacts égal à 90.

Sans doute, ces faits sont tout à l’avantage de la graphologie, car il faut bien qu’il y ait de la vérité dans les signes graphiques de l’intelligence pour que la majorité des experts soit d’accord dans les 9 dixièmes de ses jugements, et que ces 9 dixièmes de jugements soient exacts.

Ma conclusion provisoire est la suivante :

Puisque pour certaines écritures il y a eu unanimité de suffrages dans le juste sens et pour d’autres, simple majorité, pour d’autres encore minorité, c’est que les graphismes révèlent inégalement l’intelligence du scripteur. Du moment que les erreurs s’accumulent de préférence sur certaines écritures, c’est bien la preuve que ces écritures-là sont plus difficiles que les autres à bien interpréter[1].

  1. M. Crépieux-Jamin, auquel je suis toujours si heureux de passer la parole, m’écrit : « C’est bien plus simple de conclure à une habileté différente ». Je ne le crois pas. Du moment que les erreurs s’accumulent de préférence sur certaines écritures, c’est bien la preuve que ces écritures-là sont plus difficiles que les autres à bien interpréter.