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une galerie d'assassins jugés d’après leur écriture

nombreuses blessures, faites à coup de hachette ; la face surtout en était lardée, comme si l’assassin avait voulu la rendre méconnaissable : il avait dû compter en outre sur les trains qui allaient passer sur le corps pour achever son œuvre. Sur le pont qui passait au dessus de la voie à cet endroit, on trouvait une large mare de sang ; et à quelques pas deux dents, des lambeaux de chair, un chapeau mou, une canne, un mouchoir et une traînée de sang allant jusqu’au parapet du pont. Le linge de la victime était


Fig. 64. — Portrait d’Hoyos, condamné à mort pour des assassinats commis après une préméditation de plusieurs mois.


marqué de deux H. On la fouilla, et divers papiers trouvés sur elle firent conclure qu’on était en présence d’un nommé Hippolyte Hoyos, régisseur chez un riche châtelain de Seine-et-Oise. Les vêtements furent reconnus comme lui appartenant. On apprit en outre que ce Hoyos venait de quitter sa place, et avait annoncé qu’il se rendait en Belgique pour y recueillir une succession. Sa maîtresse, une demoiselle Figue, attesta que depuis deux semaines il avait disparu et qu’au moment de sa disparition il était porteur d’une forte somme. On crut donc qu’il avait été victime d’un assassinat, et on rédigea en conséquence son acte de décès.

Mais, sur ses entrefaites, on apprit qu’Hoyos s’était assuré sur la vie pour des sommes élevées, au profit de sa maîtresse et de ses deux