Page:Migne - Troisième et dernière encyclopédie théologique, tome 23, 1856.djvu/309

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59. En disant : C’est vous, Seigneur, qui donnez la victoire ; la sagesse et la gloire vous appartiennent, et je suis votre serviteur.

60. Soyez à jamais béni, vous qui m’avez rempli de sagesse et d’intelligence. Je confesserai votre nom[1], ô Dieu de mes pères !

61. Et ayant pris les lettres du roi, il vint à Babylone[2], et fit part de ces nouvelles à tous ceux de ses frères qui étaient dans cette ville[3].

62. Et ils bénirent tous le Dieu de leurs pères, de la permission et de la liberté qu’ils avaient obtenue,

63. de retourner à Jérusalem, et d’y rebâtir le temple où son saint nom avait été invoqué ; et ils passèrent sept jours dans la joie et dans les concerts de musique.

CHAPITRE V.
Dénombrement de ceux qui reviennent de Babylone à Jérusalem. Ils y rétablissent le culte de Dieu, et sont enfin obligés d’interrompre pour quelque temps les ouvrages commencés.


1. Après cela on choisit les chefs des villes, selon l’ordre des familles et des tribus[4], afin qu’ils retournassent à Jérusalem avec leurs femmes, leurs fils et leurs filles, leurs serviteurs, leurs servantes et leurs troupeaux.

2. Et le roi Darius envoya avec eux mille chevaux pour les escorter et les conduire en paix jusqu’à Jérusalem, au bruit des airs de musique, des tambours et des flûtes.

3. Tous les enfants[5] d’Israël étaient ainsi dans la joie, et Darius les lit tous partir avec ses escortes[6].

4. Voici les noms de ceux qui revinrent de Babylone, selon l’ordre de leurs villes, de leurs familles et de leurs tribus.

5. Des prêtres : Les enfants de Phinéès, fils d’Aaron ; Jésus[7], fils de Josédec ; Joacim[8], fils de Zorobabel, fils de Salathiel, de la maison de David, de la race de Pharès et de la tribu de Juda.

6. Ce fut ce Zorobabel qui parla avec tant de sagesse en présence de Darius roi des Perses[9], la seconde année de son règne au premier mois, qui est celui de Nisan.

7. Or voici ceux qui furent emmenés captifs de la Judée par Nabuchodonosor, roi de Babylone, qui revinrent à Jérusalem,

8. et en Judée, chacun dans les villes et dans les départements d’où ils étaient[10] ; et qui suivirent Zorobabel et Jésus[11], savoir : Néhémias, Aréorès, Elimeus, Emmanius, Mardochée, Béelsurus, Mechpsatochor, Oliorus. Emonia était un de leurs chefs[12].

9. Voici le nombre de tout le peuple d’Israël[13] et de leurs chefs. Les enfants de Phares[14], deux mille cent soixante-douze[15].

10. Les enfants d’Arès[16], trois mille cinquante-sept[17].

11. Les enfants de Phœmo[18], cent quarante-deux. — Les enfants de Jésus et de Joabes[19], mille trois cent deux[20].

    lieu qu’ils fussent, de se tourner vers la ville de Jérusalem et vers le lieu que Dieu y avait choisi pour être adoré. Voy. Daniel, vi, 10.

  1. Je vous louerai.
  2. Ceci suppose que tout ce qui est dit ci-dessus se passa en Perse.
  3. Autr. : Qui étaient revenus de Babylone.
  4. L’auteur de ce livre fait ici une confusion étrange de ce prétendu retour avec celui dont il est parlé dans I Esdr., 11, qui arriva l’an du monde 3468, sous le règne de Cyrus, plus de dix ans avant que Darius parvint à l’empire.
  5. Litt. : Tous les frères.
  6. Il paraît que ceci est contraire à ce qui est rapporté par Esdras, vin, 22, où il est dit positivement qu’Esdras eut honte de demander une escorte au roi ; et par le verset précédent du même chapitre, il est évident en effet qu’il n’en eut point.
  7. Autr. : Josué.
  8. Il n’est fait aucune mention de ce Joacim, ni par l Esdras. 11, 2, ni par Néhémie, vu, 7, dans ces deux endroits Zorobabel est nomme le premier, et beaucoup d’autres qui y sont aussi nommés, sont omis ici.
  9. Voy.le vers. 13du ch. IV ci-dessus.
  10. Voy. Néhémie, vu, 6.
  11. Autr. : Josué, dans Néhémie, ibid.
  12. On ne sait point la raison de cette différence qui se trouve entre ces noms propres et ceux qui sont décrits dans le livre d’Esdras, I, 11,2, et dans celui de Néliémie, vu, 7.
  13. Litt. : de leur nation.
  14. Autr. : Pharos, ainsi on lit 1 Esdras, il, et Néhémie, vu, 8. L’auteur de ce troisième livre l’a sans doute confondu avec Pharès, fils de Juda et de Thama :’. (Gen. xxxviii, 29.) — N’est-il pas plus probable que les copistes ont écrit Pliarès au lieu de Pharos ? On leur impute des fautes plus difficile it à commettre, et certes ce n’est pas sans raison.
  15. C’est le même nombre que dans 1 Esdr., n, 5, et dans Néh., vu, 8. Le grec ajoute ici : les enfants de Saphat, quatre cent soixante-douze. Ce Sipliât peut-être le même que Scphalia ou Saphalia d’Esdr., I, 11,4, et de Néli., vu, 9 ; mais le nombre de ces enfants est différent.
  16. Peut-être est-ce le même qu’Arma ; mais le nombre de ces enfants lie se rapporte point au dénombrement fait dans 1 Esdr., 11, 5, ni dans Né" vu, 10.
  17. Le grec n’en compte que sept cent cinquante-six. Le livre 1 d’Esdr., 11,5, en comte sept cent soixante-quinze, et celui de Néh., vif, 10, six cent cinquante-deux.
  18. Phœino est le même que Pliaat-Moab, comme porte le grec, le 1" livre d’Esdr., ibid., 6, et celui de Néh., ibid.,11.
  19. [De Josué et dz Joab., comme porte Néh., ibid., et comme s’il s’agissait de deux individus ; mais Esdr., ibid., dit : de Josué Joab, sans mettre la conjonction et entre les deux noms ; d’où il suit qu’ils appartiennent à un seul et même personnage Josué-Joab.]
  20. Grec : Deux mille huit cent douze. Le livre d’Esdr., ibid., en compte autant, mais celui de Nélt., ibid., deux mille huit cent dix-huit, et celui-ci no se monte en tout qu’à mille quatre cent quarante-quatre.