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Biographie nationale de Belgique/Tome 3/BUSLEIDEN, François

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BUSLEIDEN (François), diplomate et prélat de la fin du XVe siècle, originaire du Luxembourg. Second fils du chevalier Égide ou Gilles Busleiden, il visita les universités de l’Allemagne, de l’Italie et de la France, prit à Pérouse le grade de docteur en droit canonique et se forma ensuite à Rome à la pratique des affaires politiques et religieuses. Il se rendit apte, par la culture de son esprit, à remplir diverses fonctions où il répondit à la confiance des souverains de l’époque. Il fut appelé, sous le règne de l’empereur Maximilien, à la cour d’Autriche et devint le précepteur du fils de ce prince, Philippe le Beau. Doué d’un esprit habile, mais toujours porté à la conciliation, à l’apaisement des discordes entre les maisons régnantes, il avait acquis au plus haut point l’estime des hommes politiques de l’Empire, quand il fut promu, en 1498, à l’archevêché de Besançon. Il s’occupa activement de l’administration de son diocèse et fit des libéralités à des institutions religieuses de nos provinces où il avait obtenu auparavant diverses dignités, entre autres celles de prévôt de la cathédrale de Saint-Lambert à Liége et de l’église de Saint-Donat à Bruges; mais il fut tout à coup envoyé en Espagne avec une mission diplomatique, et c’est pendant ce voyage qu’il mourut à Tolède, le 15 septembre 1502, dans un âge peu avancé. C’était au moment même où la pourpre romaine lui était assurée par les suffrages des cardinaux, sous le règne d’Alexandre VI. On célébra son éloge sous plus d’une forme, en vers latins, et on rendit hommage aux éminentes qualités qui l’avaient porté au faîte des honneurs. Personne ne l’a mieux loué qu’Érasme qui, dans son Panégyrique de Philippe le Beau, prononcé à Bruxelles en 1504 devant les États de Brabant, a comparé le rôle de l’habile précepteur de l’archiduc à celui des sages qui furent les amis des rois de l’antiquité, et a félicité la maison d’Autriche d’avoir joui de ses services. On lui faisait dire dans son épitaphe de la Charteuse de Louvain :

Ad mea rex magnus lusit rudimenta Philippus.
Felix Nève.

Val. André, Collegii trilinguis exordia ac progressus, etc., pp. 3-4 et pp. 31-33. — Erasmi, Opera, édit. Le Clerc, t. IV, 1703, in-fol, col. 528-529. — Mémoire sur le collége des Trois Langues, pp. 38,39. — Molanus, Rerum Lovaniensium, libri XIV, p. 296.