Contes et légendes de Basse-Bretagne/Notes

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(1) — Le nom de groac’h ou grac’h signifie proprement vieille femme ; on le donnait aux druidesses qui avaient leurs collèges dans une île voisine des côtes de l’Armorique et appelée pour cela île de Groac’h (dont on a fait par corruption Groais ou Groix). Mais ce nom de groac’h fut, peu à peu, détourné de son sens primitif ; au lieu de désigner une vieille femme, il finit par désigner une femme ayant puissance sur les éléments et habitant au milieu des flots, comme les druidesses de l’île ; en un mot, une sorte de fée des eaux, mais de nature malfaisante, comme toutes les fées bretonnes. Souvestre a entendu répéter plusieurs fois, avec des variantes, le conte de la Groac’h ; chaque conteur plaçant la scène dans un lieu différent et souvent imaginaire, l’auteur du Foyer breton a cru pouvoir choisir l’étang de l’île du Lok.

(2) — Tout le monde sait que celui qui finit une bouteille doit être marié dans l’année ; le chant du coucou annonce aussi aux jeunes filles un mariage avant le retour de l’hiver.

(3) — Les Bretons appellent les champignons, trônes des crapauds.

(4) — Les mouches de chêne sont les hannetons.

(5)La Groac’h de l’île du Lok et les Pierres de Plouhinec sont extraites du Foyer breton, dont la propriété littéraire appartient à la maison Calmann Lévy.

(6) — En Basse-Bretagne, on appelle les porcs, mab-Rohan, fils de Rohan ; à Saint-Brieuc, on les traite simplement de messieurs.

(7) — Le dimanche des Rameaux est appelé le dimanche du laurier, sul el lauré, parce que, ce jour-là, on distribue, à l’église, du laurier bénit.

(8) — Les habitants de Pont-Scorff-Bidré ou Bas-Pont-Scorff élèvent un grand nombre de chèvres, ce qui a fait supposer qu’ils en mangeaient beaucoup.

(9)Laouennanik, petit joyau, est le nom breton du roitelet.