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Discussion Auteur:Marie-Louise Gagneur

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Publication en feuilleton[modifier]

Scans non trouvés[modifier]

Même pas en feuilleton...

  • Mésaventure électorale de M. le Bon de Pirouëtt
  • Le Roman d’un prêtre, 1882
  • Le Crime de l’abbé Maufrac, 1882
  • La Vengeance du beau vicaire, 1883
  • La Fournaise, 1885
  • Une dévote fin de siècle, 1891
  • Bréviaire de la femme élégante, 1893
  • Le Désarmement et la question sociale, 1899
  • Droit au bonheur, Charles Fourier d’après Zola et Jaurès, 1901 => 40 pages

Nécrologie[modifier]

Nécrologie.

Gagneur (Marie-Louise Mignerot, dame), femme de lettres française, née à Doublans (Jura) en 1832, morte à Paris le 17 février 1902.

Elle reçut dans un couvent une éducation très cléricale dont les idées étroites la révoltèrent. Une brochure en faveur des ouvriers frappés par la misère qu’elle publia à Londres la fit entrer en relations épistolaires avec le publicisle Wladimir Gagneur, qu’elle épousa en 1855. À partir de ce moment elle partagea les opinions avancées et anticléricales de son mari, et, comme elle était remarquablement intelligente, elle se mit à écrire. Mme Gagneur débuta en donnant au Siècle une nouvelle : L’Expiation (1859), puis elle publia des romans qui attirèrent vivement l’attention par l’ardeur avec laquelle elle affirmait ses idées. Après Une Femme hors ligne (1862) et Un Drame électoral (1863), parut La Croisade noire (1864). dont le succès fut retentissant ; puis vinrent Le Calvaire des femmes (1867, 2 vol.), sur la vie de l’ouvrière dans l’atelier ; Les Réprouvées (1867) ; Les Forçats du mariage (1870), plaidoyer en faveur du divorce ; La Chair à canon (1872), contre les horreurs de la guerre ; Le Divorce, nouvelle (1872): Les Crimes de l’amour (1874); Les Droits du mari (1876); Les Vierges russes (1878), sur le mouvement révolutionnaire russe ; Un Chevalier de sacristie (1880); Le Roman d’un prêtre (1882) ; Le Crime de l’abbé Maufrac (1882); La Vengeance du beau vicaire (1883) ; La Fournaise (1885); Le Supplice de l’amant (1888) ; Une Dévote fin de siècle (1891). On doit en outre à cette femme d’un réel talent et qui ne cessa de défendre ses idées avec autant de sincérité que de vivacité un certain nombre de brochures politiques écrites pour les paysans du Jura, dont son mari était devenu le représentant à l’Assemblée nationale de 1871, comme Jean Caboche à ses amis les paysans (1871); Mésaventures électorales de M. le baron de Pirouette (1872) ; La Part du feu, Les Terreurs du bourgeois Prudence (1873); La Politique au village (1874). Citons aussi : Celui qui tue (1875) ; Solution pacifique de la question sociale (1896); Le Désarmement et la question sociale (1899), chaud plaidoyer en faveur de la paix ; Le Droit au bonheur, Charles Fourier d’après Zola et Jaurès (1901). En 1891, dans une lettre adressée au chancelier de l’Académie française, Mme Gagneur suppliait l’Académie d’enrichir notre langue de mots devenus indispensables, de substantifs féminins équivalents aux substantifs masculins : écrivain, auteur, docteur, orateur, administrateur, sculpteur, partisan, confrère, sauveur, etc.

En février 1901, Mme Gagneur avait reçu la croix de la Légion d’honneur. Selon ses dernières volontés elle a été incinérée au Père-Lachaise.

H. C.

Bibliographie[modifier]

  • Le Roman d'un pretre [6]
  • Le Droit au Bonheur [7]

BIBLIOGRAPHIE

Le Droit au Bonheur, Charles Fourier, d'après Zola et Jaurès, par M.-L. Gagneur, librairie Dentu, 78, boulevard Saint-Michel, Paris. (50 centimes, en- voi franco).

Tel est le titre d'une brochure des plus remarquables, qui résume, avec une précision, une logique scientifiques, la synthèse sociale de Fourier, développée par Zola dans son dernier roman : Travail. Comme le dit Jaurès, jamais Zola n'a eu plus d'ampleur, de souffle et d'éclat. Par quelques citations, Le Droit ou Bonheur fait apprécier ce chef-d'œuvre:

Toutefois, M.-L. Gagneur, qui, dans la Croisade Noire, a exposé les mêmes idées, fait ressortir deux erreurs fondamentales de Zola, erreurs que Jaurès a reproduites, c'est-à-dire que la conception fouriériste pourrait conduire l'humanité au communisme, à l'anarchie. Or, rien n'est plus opposé à la doctrine de Fourier, basée sur la proportionnalité des droits, sur la gradation naturelle des êtres. )

Enfin, cette brochure, très substantielle, d'une haute envergure philosophique, se termine par une démonstration irréfutable : c'est que la vision sociale de Zola, la Crêcherie de Luc, est dès aujourd'hui réalisée par le familistère de Godin, à Guise, la plus extraordinaire application sociale de notre époque.

  • Le Supplice de l'amant [8]

Un nouveau livre de M. L. Gagneur vient de paraître, avec ce titre : Le Supplice de l'Amant.

L'adultère, vieux comme le monde, en constitue le fond, comme le titre l'indique ; mais le sujet est présenté sous un jour tout à fait nouveau. La forme est attrayante, vive. Le comique s'y mèle au dramatique.

C'est un livre curieux, qui fait encore une fois ressortir toutes les qualités de style et d'observation de l'auteur.

Divers[modifier]

http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7574251s/f3.item A l'occasion de son entrée au comité de la Société des gens de lettres, qui avait déjà refusé d'admettre des femmes comme George Sand, Henry Gréville, Marie-Louise Gagneur, Peyrebrune, et dont Daniel Lesueur enfonçait brusquement la porte, Séverine, dans la joie de son cœur, écrivait avec son bel enthousiasme : « Le choix qui s'est arrêté sur Daniel Lesueur est excellent ; Daniel Lesueur est tout modernement, avec Georges de Peyrebrune, qui la précéda, avec Camille Pert, qui la suivit, avec Jean Bertheroy, une des quatre cariatides aux bras blancs du roman contemporain. »

De réveillons rive gauche, en excluant les trop intimes, il me souvient encore de ceux du peintre Mucha, l’ « affichiste » de Sarah-Bernhardt, dans son atelier voisin de l’ancien oratoire de Louise de La Vallière, devenu la salle à manger de la très athée Marie-Louise Gagneur, l’auteur de « Chair à canon » et des « Vierges russes », et où un jeune politicien vitupérait, l’armée, tandis que les chants pieux parvenaient du couvent proche des Carmélites. Ce jeune politicien devait plus tard dire... ce qu’il pensait à l’ambassadeur d’Allemagne, en qualité de président du Conseil : il s’appelait René Viviani. ... Armory

  1. Claudie Baudino, « Une initiative inaboutie mais prémonitoire », Fabula-LhT, n° 7, « Y a-t-il une histoire littéraire des femmes ? », avril 2010, URL : http://www.fabula.org/lht/7/baudino.html, page consultée le 05 mai 2016.