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Grand dictionnaire universel du XIXe siècle/SALIÈS ou SALIEZ (Antoinette)

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Administration du grand dictionnaire universel (14, part. 1p. 118).
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SALIÈS ou SALIEZ (Antoinette Salvan de), femme poëte française, née à Albi en 1638, morte dans la même ville en 1730. Devenue veuve d’Antoine de Fonvielle, seigneur de Saliès, viguier d’Albi, lorsqu’elle était encore dans tout l’éclat de sa beauté (1672), Antoinette refusa de se remarier pour se consacrer tout entière au culte de la poésie et à l’éducation de ses enfants. Elle écrivit des Paraphrases sur les psaumes de la pénitence, diverses Lettres et Poésies, imprimées en grande partie dans la Nouvelle Pandore ou les Femmes illustres du règne de Louis le Grand ; enfin, la Comtesse d’Isembourg (1678, in-12), roman historique qui a été traduit en plusieurs langues. Mme de Saliès, qui devint, en 1689, membre de l’Académie des Ricovrati de Padoue, essaya, en 1704, de former une société littéraire qui se réunissait une fois par semaine dans sa maison, et prenait le titre de Société des chevaliers et chevalières de la Bonne-Foi. Le premier statut de cette compagnie, qui disparut avec sa fondatrice, était celui-ci :

Une amitié tendre et sincère,

Plus douce mille fois que l’amoureuse loi,
Doit être le lien, l’aimable caractère

Des chevaliers de Bonne-Foi.