Guillaume Couture, premier colon de la Pointe-Lévy/8

La bibliothèque libre.
Texte établi par Tremblay & Dion, Inc., Mercier et Cie (p. 132-149).

VIII

L’histoire ne nous dit pas si le juge sénéchal, après cette longue contestation qui dura près de quatre mois, eut tous les honneurs dus à son rang. Ceci ne l’empêcha pas cependant de continuer à s’occuper du bien être de ses justiciables.

Au cours même du procès intenté à l’abbé Morel, le 16 juin 1675, il se plaint au conseil que le service divin ne se fait à la côte de Lauzon que pendant cinq ou six mois de l’été, et, cependant, les dîmes sont payées exactement par tous les habitants du lieu. Il demande qu’il soit ordonné au grand vicaire de Bernières de faire faire le service tous les dimanches et jours de fête ou pour le moins de quinzaine en quinzaine. Il veut que chacun puisse s’acquitter de ses devoirs de chrétien et du culte que l’on doit à Dieu. Comme capitaine de milice, il pourra aussi faire publier plus aisément les ordonnances du conseil.

Couture voulait avoir un curé résidant, mais ses vœux ne devaient point se réaliser encore.

L’ordonnance de 1675, cause d’un si grand émoi parmi les colons de la Pointe de Lévy, nous donne naturellement à supposer qu’il y avait déjà dans le temps, en cet endroit, une église et toute une organisation religieuse de paroisse. En effet, ce sont les marguilliers qui s’opposent à la publication de l’huissier Génaple et qui ne veulent point donner la préséance aux officiers de la justice dans les cérémonies. Où était ce premier temple de Dieu sur la côte sud ? La Cabane des Pères servait-elle d’église, ou comme c’était l’habitude dans les premiers temps, offrait-on le sacrifice dans la maison d’un habitant ?

À défaut de documents précis, le chercheur a recours aux preuves de circonstances. L’archéologie comme toutes les sciences humaines procède par tâtonnements. Elle étudie les origines, les coutumes, elle consulte la tradition et les vieux manuscrits, fouille le terrain, déblaie les ruines, scrute les pierres.

Vie, vieille légende, racontée volontiers par les anciens, veut que la Cabane des Pères ait servi d’abord d’église. Plus tard, sur la grève de Saint-Joseph, dans les chantiers de M. Charland, les premiers colons auraient élevé le premier temple. Étudions ce qu’il y a de vraisemblable dans cette tradition orale.

On a vu le premier mariage fait à la Pointe de Lévy, dans la maison de Couture. À Saint-Nicolas, en 1686, le missionnaire baptisait dans la maison d’André Bergeron, et y disait la messe. Dans les premiers temps, les habitations se trouvant éloignées les unes des autres, les missionnaires allaient par les côtes exercer leur ministère. Ils portaient avec eux leur chapelle et inscrivaient les naissances, mariages, décès sur des feuilles volantes ou dans un cahier qu’ils déposaient là où ils finissaient par s’arrêter[1].

Les premiers qui desservirent la côte de Lauzon furent les jésuites. De grandes concessions de terres leur furent données par les gouverneurs dans cette seigneurie « parce qu’ils avaient exprimés le désir de faire tout en leur pouvoir pour donner l’assistance spirituelle aux censitaires »[2].

Les annales de l’ordre notent quelques unes des missions que ces religieux firent à la Pointe de Lévy[3]. Il est vraisemblable de croire que le sacrifice était alors offert dans le cabanon élevé sur le rivage en face de Québec.

En 1660, il n’y avait pas encore d’église à la côte de Lauzon. Cette année là, on comptait huit églises dans le gouvernement de Québec : l’église paroissiale, celle des Jésuites, les églises des ursulines et des hospitalières, celle de Sillery, celle de Château-Richer, celle de Ste-Anne du Petit-Cap et celle de St-Jean, située tout auprès de Québec. Ces deux dernières construites en bois, à l’exception des fondements et les six autres en pierre le Château-Richer, Sainte-Anne et Saint-Jean tenaient lieu de paroisses, quoique non encore érigées canoniquement[4].

Au mois de novembre 1665, Mgr de Laval faisait sa première visite pastorale à la côte Lauzon. Il était accompagné de M. de Mezeray et de deux petits sauvages[5].

L’abbé de la Tour, dans son esquisse sur la vie de Mgr de Laval[6], nous dit que l’église de Saint-Joseph sur la côte de Lauzon, fut bâtie en 1677, par M. Morel, curé[7].

Ce fut évidemment le premier temple élevé sur la rive sud. Cette église bâtie de pierre, longue de quarante pieds, s’élevait à une lieue de Québec[8].

Elle faisait honneur aux premiers colons de Lévis Mgr de Saint-Valier qui la visitait en 1686 dit que « c’est une chapelle des plus propres et des mieux bâties du Canada et qui est dédiée à Dieu sous l’invocation de Saint-Joseph, patron de toute la Nouvelle-France[9]. »

On a retrouvé autrefois, dans les chantiers de M. Charland, à la grève, les ruines d’un édifice assez considérable. Les anciens veulent que ce soient là les vestiges de la première église. Pour notre part, nous sommes enclin à croire que c’étaient les pierres de fondation d’une ancienne tannerie élevée par Bissot, à l’instigation de lieutenant Talon, ou encore les ruines du manoir du seigneur Charest. Nous pensons fermement que l’église bâtie en 1677 fut celle-là même, incendiée en 1830. Car, enfin, si un autre temple avait été élevé après celui de 1677, il nous resterait dans les archives de la cure, à l’archevêché ou aux greffes de notaires, quelques indications. L’église de 1677 fut élevée, croyons nous, à l’endroit même où est située celle qui existe maintenant[10].

L’église de 1677 s’élevait sur la ferme de François Bissot, voisine de l’habitation de Guillaume Couture[11].

C’est au mois de juillet 1679, que M. Claude Volant de Saint-Claude, prêtre, ouvrit les registres de la côte de Lauzon[12].

M. de Saint-Claude était né au pays. Lui et son frère Pierre avaient ouvert la liste des étudiants du petit séminaire de Québec. Le nouveau missionnaire rencontra, à la côte de Lauzon, Jean-Baptiste Haslay (Hallé), son ancien camarade, qui lui aussi était entré au séminaire à l’ouverture de cette institution, le huit d’octobre 1668[13].

Âgé de vingt-huit ans, M. de St-Claude avait une rude tâche à remplir. Il devait desservir vingt-cinq lieues de pays : Bellechasse, la Durantaye, Beaumont, Montapeine, la côte de Lauzon, Villieu, Sainte-Croix, Lotbinière, jusqu’à la rivière du Chesne. Son frère jumeau Pierre desservait pour sa part depuis Saint-Jean Deschaillons jusqu’à Sorel.

Certes, les missionnaires de ces premiers temps se taillaient large besogne.

Dès lors, la côte de Lauzon comprenait cinquante-cinq familles et trois cent trente-huit âmes disséminées sur un parcours de six lieues, le long du fleuve.

L’église de la Pointe de Lévy servait de temple aux colons, depuis Berthier jusqu’à St-Jean-des-Chaillons.

M. de St-Claude avait fait sa résidence à la côte de Lauzon et il était en pension chez un habitant[14].

À M. de Saint Claude, succèdent tour à tour les récollets George Harel[15] et Ambroise Pellerin, M. Morin et M. Pinguet, plus tard chanoine du chapitre de Québec.

Ce n’est qu’en 1690 que le brave Guillaume Couture pût saluer dans le presbytère, construit depuis quatre ans, le curé résidant qu’il appelait de ses vœux depuis 1675. Celui-là n’était pas le premier venu, car Philippe Boucher, fils du gouverneur des Trois-Rivières, appartenait à une des familles les plus distinguées du pays.

Depuis le jour où le vaillant pionnier était venu planter sa tente sur la rive déserte de la Pointe de Lévy, la solitude s’était peuplée.

La ligne des forts du Richelieu, le poste avancé de Montréal, le régiment de Carignan, un avant-garde de sauvages chrétiens jeté sur les bords de la rivière Chaudière avaient tenu l’Iroquois en respect. Le colon plus en sécurité avait défriché la côte sud.

Autour de l’église qui s’élève, les maisons se groupent, le village se forme, la population augmente. Le temps des luttes incessantes est passé, c’est le tour du laboureur.

Chaque année nouvelle apporte de nouveaux censitaires à la seigneurie.

Le dénombrement nominal de 1681 donne à la côte de Lauzon une population de 295 âmes[16] avec à peu près 508 arpents de terre sous culture. Chaque famille possède un fusil et un pistolet. Cette simple indication du recensement peint la vie toute de luttes des premiers colons. Un plan du gouvernement de Québec, qui fut dressé entre les années 1685 et 1709 par le lieutenant des troupes Decalogne, nous montre que toutes les terres qui bordent le fleuve étaient alors défrichées[17].

Le vaillant Couture, âgé de 64 ans[18], a vu sa famille s’augmenter. Il ne peut plus, maintenant comme autrefois, entreprendre au service de son roi de longs et pénibles voyages. S’il veut pourvoir à la subsistance de ses nombreux enfants, il lui faut surveiller son exploitation.

Dans les manuscrits qui nous ont été conservés, les intendants et les gouverneurs harcèlent les ministres de demandes de faveur. Chacun fait valoir ses mérites. Les uns, énumèrent leurs blessures et leurs longs travaux et demandent la croix de Saint-Louis, les autres aspirent à la capitainerie ou veulent une lieutenance pour leurs fils. Les vieux désirent des pensions, les jeunes espèrent des appointements[19]. Cette course au clocher se continue d’année en année. Certes, plusieurs de ces avides chercheurs, pour leurs actions d’éclat ou des coups d’audace heureuse, méritaient récompense, mais combien d’autres, avec une médiocrité sage et intrigante, triomphaient du vrai mérite qui se cache ? Couture, l’interprète pendant plus d’un demi-siècle de la farouche nation iroquoise, l’ambassadeur qui traite de puissance à puissance, le compagnon des missionnaires et des découvreurs, ne demande ni l’anoblissement, ni de grandes concessions.

Ses anciens camarades, les voyageurs-interprètes, ont obtenu les faveurs du pouvoir. Godefroy a reçu des lettres de noblesse. Marsolet, Joliette, Nicolet ont eu de larges octrois de terre. Le bon Guillaume s’est contenté de son petit domaine de la Pointe de Lévy. En vertu des privilèges accordées par le roi aux découvreurs, Couture, qui avait le premier pris possession de la baie d’Hudson, aurait pu prétendre à un titre nobiliaire. Godefroy était devenu le sieur de Linctot, de Tonnancour, Joliette, sieur d’Anticosti. Couture, au recensement de 1681, prend le titre modeste de charpentier. La seule faveur qu’il obtint, peut-être, pour tous les services qu’il avait rendus, fut la pension annuelle de 300 livres que le roi accordait aux habitants qui avaient donné dix enfants à leur pays[20].

Couture, jusqu’à sa mort, paraît avoir exercé les charges importantes que ses concitoyens lui avaient confiées. Il sut justifier l’opinion avantageuse que l’on avait conçu de son intelligence et de sa sagesse.

La charge de juge d’une seigneurie n’était pas une sinécure. Il fallait décider les contestations, présider aux inventaires, apposer les scellés, remplir l’office de nos coroners d’aujourd’hui. Et, c’est une chose connue, il régnait alors un esprit de chicane assez remarquable. Nos ancêtres, venus pour la plupart de Normandie, voulaient conserver la réputation de plaideurs, acquise aux Normands de temps immémorial[21]. Que faire pendant nos longs hivers à moins de plaider ? L’on s’acquittait de son devoir, paraît-il. Un chercheur de statistiques nous dit, par exemple, que du 26 septembre 1663 au 23 août 1664, il n’y eut pas moins que 424 causes dans la seule juridiction de Québec, pour une population d’à peu près 1500 personnes. C’est-à-dire qu’il y eut presque un procès pas quatre habitants[22].

La justice, sans doute, se rendait d’une façon paternelle. Mais, avec une autorité aussi étendue que celle qu’ils possédaient, les juges pouvaient parfois ignorer la loi et oublier l’équité. Les plaideurs en appelaient souvent de leurs sentences au conseil Souverain. Nous pouvons dire que les justiciables de Couture semblent avoir été satisfaits de son administration. En effet, on trouve aux registres du conseil qu’une seule plainte contre lui. On l’accusait d’avoir surchargé les frais dans une enquête qu’il avait été obligé de tenir sur le cadavre d’un nommé Nicolas Pré, fils de la femme Rochon, trouvé dans les bois, près de la rivière Etchemin. Le conseil déclara que Couture était à l’abri de tout reproche[23].

Guillaume Couture déposait la toge de juge pour prendre le commandement de la milice. En sa qualité de capitaine de la côte, les proclamations et ordonnances du gouverneur lui étaient adressées. Il les devait faire lire et afficher aux portes des églises et les mettre à exécution. Cet officier commandait encore les corvées, présidait aux dénombrements, surveillait les travaux des chemins, convoquait les assemblées des habitants.

À ces charges importantes, Couture ajouta encore, s’il faut en croire un acte trouvé au greffe de Metru, l’office de notaire[24].

L’année même où Couture saluait le premier curé résidant de la Pointe de Lévy, avait lieu l’attaque de Phipps contre Québec.

Après avoir tenté en vain une descente à Beauport et à l’anse des Mères, les Anglais essayèrent d’aborder à la côte de Lauzon. Les Canadiens qui s’y tenaient en embuscade les repoussèrent vigoureusement. À la Pointe de Lévy, comme à la Rivière-Ouelle et à Beauport, les miliciens firent leurs devoirs. Guillaume Couture, alors âgé de 73 ans, entouré de ses fils, devait se trouver à la tête de ceux qu’il avait si longtemps commandés. Le vieillard et l’enfant dans ces temps chevaleresques se coudoyaient sur les champs de bataille. À Beauport, Juchereau de St-Denis, âgé de 60 ans, commandait ses censitaires. Le vieux Couture dut faire parler éloquemment les quatre fusils que lui donne le recensement de 1681.

Au reste, l’ancien voyageur était encore plein de vigueur. On le voit régulièrement assister aux sépultures, aux mariages, aux naissances de ses proches et de ses amis. Sa signature dénote une main ferme. Les spirales du paraphe sont aussi déliées, aussi sûres que celles inscrites, plus d’un demi-siècle avant, sur la donation de biens à la vieille mère. La belle écriture moulée de l’un des fils, Charles Couture, que l’on retrouve aux vieux registres paroissiaux, prouve que le juge sénéchal avait trouvé moyen de donner à ses enfants une bonne instruction.

Le 13 juin 1695, l’on trouve le nom de Guillaume Couture pour la dernière fois aux registres. Il assiste au mariage du cadet de ses enfants, Joseph-Odger Couture, avec Jeanne-Marie Huard, fille de Jean Huard, procureur fiscal de la seigneurie. Parmi les invités de la noce, on voit Charles Couillard, écuyer, seigneur de Beaumont, Étienne Charest qui devait plus tard acheter la seigneurie de Lauzon, Nicolas Metru, notaire et greffier de la sénéchaussée seigneuriale. On qualifie encore Guillaume Couture de juge de la côte. Il eut pour successeur Jacques de la Lande, un riche propriétaire de pêcheries du golfe, un des sociétaires de Joliette, et qui avait épousé la veuve de François Bissot.

On ne peut retracer la date précise du décès de Couture. L’abbé Tanguay et l’abbé Ferland le font mourir en 1702. Comme l’on ne trouve ni à Québec, ni à Lévis, ni aux environs, son acte de sépulture, on doit supposer que la date donnée par ces deux autorités est approximative. On ignore pareillement l’année où mourut Joliette.

On trouve au greffe des notaires, en 1702, l’indication d’un inventaire des biens du sieur Cousture, peut-être s’est-on appuyé sur cette note. D’après les manuscrits du temps, on voit que la petite vérole fut si violente à Québec, en 1702, qu’il y mourût environ le quart des habitants[25]. Couture fut-il emporté par cette maladie contagieuse, c’est ce que nous ignorons. Son corps repose sans doute dans le vieux cimetière de la Pointe de Lévy, sous les morts de deux siècles, à côté de sa fidèle épouse, Anne Aymard, qui l’avait précédé de deux ans dans la tombe (le 15 janvier 1700.) Le vieil interprète, celui qui avait le premier conclu un traité avec les barbares Iroquois, mourait un an après la conclusion de la grande alliance qui se fit à Montréal, sous de Callières, entre tous les sauvages. Pour l’accompagner dans les pays de chasse de l’autre monde, deux des chefs les plus renommés des tribus indiennes, Kondiaronk et Garakonthié, mouraient à peu près en même temps que lui.

S’il faut en croire l’abbé Ferland, Couture était âgé de 94 ans. L’abbé Tanguay lui donne l’âge encore respectable de 85 ans.

Ce vénérable patriarche, chargé d’années et de mérite, s’endormait laissant après lui dix enfants, trente-neuf petits enfants et cinq arrière-petits enfants.

«  Les noms de Couture, de Goupil, de Brigeart, de Lalande et de cent autres, nous dit l’abbé Tanguay[26], rappelleront toujours le courage de ceux qui combattaient pour la vérité aux premiers siècles de l’église. La religion, plus riche que l’état, récompense tous ceux qui se sacrifient pour elle. À ceux-ci, elle décerne la couronne des martyrs ; à leurs enfants, aux autres parents, elle laisse une gloire qui brille encore après plusieurs siècles. »

  1. Plus tard nous aurons les maîtres d’école ambulants qui iront distribuer par les côtes les faveurs de l’abécé. M. de Gaspé nous décrira ses notaires antiques « passant tous les trois mois chargés de leur étude précieusement conservé dans un sac de loup-marin. »
  2. 21 janvier 1650 — Octroi de Jean de Lauzon.
  3. (1652). — Le 30 mars le P. Druillettes arrive à la pointe de Lauzon, avec Jean Guerin, après bien des fatigues, retournant de la Nouvelle Angleterre et de la mission des Abanaquinois. Le lendemain, jour de Pâque, il dit la messe aux habitants de la dite pointe et le vent et les glaces le retinrent jusqu’au mercredi, qu’il passa à Québec. (Journal des Jésuites.) Le P. Druillettes avait été négocier une alliance avec les colonies de la Nouvelle-Angleterre. (Note de l’auteur.)

    (1660) Le 27 janvier, le P. Ragueneau alla en mission à la pointe de Levy, la rivière étant prise devant Québec, dès le 20 ou environ. (Journal des Jésuites.)

  4. Arch. de la propagande, vol. America, art. Canada 256. Relatio missionis 1660 art. 30 fol. 10 — cit. par Faillon III p. 373.
  5. (1665), le 4 novembre Mgr de Laval va faire sa visite à la côte d’Orléans et à la côte de Lauzon, avec M. de Mezeray et 2 petits sauvages, le 19 il en retourne. (Journal des Jésuites.)
  6. Page 170.
  7. Ce fut aussi M. Morel qui, en 1660, construisit la première église en pierre de Sainte-Anne de Beaupré.
  8. Plan des missions du Canada, par Mgr de Laval.
  9. Estat présent de l’Église et de la colonie française dans la Nouvelle-France (1685-1687) par Mgr l’Évêque de Québec.
  10. L’église actuelle fut construite en 1830, sur les ruines de la vieille église, incendiée dans la nuit du 14 février, cette même année. Le chemin passait au pied du mur de l’ancien temple. On jeta les fondations du nouvel édifice quelques pieds plus loin.
  11. La terre de Couture fut jusqu’à dernièrement la propriété des héritiers François Bourassa. — En 1721, une des descendantes de Bissot, Geneviève Charest, donnait cette partie de terrain où sont construits l’église, le presbytère et le couvent à la fabrique de Saint-Joseph. (7 mars 1721, greffe de Barbet, notaire royal).
  12. Le premier acte inscrit est daté du 5 juillet 1679. C’est le mariage de Jean Condé, de la Rochelle, et de Marie Chauveau, âgée de quatorze ans, fille de Joan Chauveau et de Marie Albert, de Saint-Pierre d’Oléron.
  13. J.-Bte Haslay, de la côte de Lauzon, figure au nombre des six premiers élèves du séminaire. Il en sortit le 20 octobre 1669. (Abeille de 1853.)
  14. Voici quelle était la population desservie par M. de St. Claude en 1683.
    Bellechasse (Berthier)
    4 familles et 17 âmes.
    La Durantaye (Saint-Michel),
    12 familles et 65 âmes.
    Beaumont,
    17 familles et» 66 âmes»
    Montapeine,
    7 familles et» 41 âmes»
    La coste de Lauzon (Pointe-Lévy)
    55 familles et 338 âmes.
    Villieu (Saint-Nicolas)
    4 familles et» 10 âmes»
    Sainte-Croix,
    5 familles et» 29 âmes»
    Lotbinière,
    12 familles et» 61 âmes»
    Total
    116 familles etfamilles 627 âmes.
  15. Il signe Georgius Harel. Il rédige les actes, de naissance, mariage et sépulture en latin.
  16. Ce dénombrement n’est pas exact. Un état des cures et missions que l’on peut faire en Canada, dressé en 1683, donne à la côte de Lauzon 522 âmes. (Manuscrits de la Nouvelle-France, pp. 307, 308.
  17. Manuscrits de la bibliothèque d’Ottawa.
  18. D’après le recensement de 1681 et l’abbé Tanguay.
  19. Souvenez-vous que tous les hommes demandent des places. On ne consulte que son besoin, et jamais son talent. (Paroles de Napoléon 1er à Fontanes)
  20. Par l’arrêt de 1670, le roi accordait aux habitants qui auraient 10 enfants vivants, non prêtres, religieux ou religieuses, une pension de 300 livres par an, et à ceux qui étaient père de 12, une pension de 400 livres. À tous les garçons qui se marieraient à vingt ans et aux fiancées de 16 ans et au-dessous il donnait à chacun 20 livres le jour des noces, ce qui était appelé le présent du roi.
  21. S’il faut en croire la légende, nos braves cousins normands font suivre, dans la prière du soir, l’oraison dominicale de l’invocation suivante : Mon Dieu je ne vous demande pas de bien, mettez moi seulement à côté de quelqu’un qui en possède. Ceci doit être une vilenie de parisien.
  22. Dans la Minerve du 16 août 1884.
  23. Arrêt du 26 août 1674, vol. II.
  24. Greffe de Nicolas Metru — 16 Nov. 1684 — Jean Durant vend à Étienne Charest un certain terrain lui appartenant en vertu d’un contrat passé devant Mtre Guillaume Couture, lors notaire, en date du 17 octobre 1665. — On ne trouve cependant au greffe des notaires aucun des actes de Couture.
  25. Manuscrits de la Nouvelle-France, t. I, p. 603
  26. Introduction au Dictionnaire généalogique, p. XI.