Les Pères de l’Église/Tome 8/Homélie sur la Théophanie (saint Hippolyte)

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Texte établi par M. de GenoudeAdrien Le Clère, Sapia (Tome huitièmep. 81-89).

HOMÉLIE DE SAINT HIPPOLYTE SUR LA THÉOPHANIE.


I. Tout ce que Dieu notre Seigneur a fait, soit que nous le contemplions des yeux du corps, ou par la vue de l’esprit, ou par les lumières de l’intelligence, est parfait et admirable. Quel spectacle brillant et varié nous présente l’aspect du firmament ! Qu’y a-t-il de plus beau que la terre avec sa riche parure de fleurs et de fruits ? Y a-t-il quelque chose de plus rapide que le soleil dans sa course ? de plus régulier que la lune dans ses révolutions ? Quoi de plus admirable que l’ineffable harmonie des sphères célestes ; que le retour périodique des vents qui fécondent la terre ? Quoi de plus pur que la lumière du jour, de plus noble que l’homme ? Oui, les œuvres du Seigneur notre Dieu sont belles et admirables ! Quoi de plus nécessaire et de plus régulier que le retour périodique des ondées ? car ce sont les eaux qui nettoient, qui nourrissent, qui purgent et qui arrosent : c’est l’eau qui soutient la terre, qui produit la rosée, qui fait germer la vigne, qui mûrit la moisson, parfume le raisin, amollit l’olive, attendrit les plantes ; c’est l’eau qui pare la rose de rubis, fait éclore la violette à l’ombre des buissons, et étale le lis sur ses superbes calices. Mais, que dis-je ? sans l’eau, rien de ce que nous voyons ne saurait subsister ; bien plus, elle est nécessaire pour préserver les autres éléments d’être consumés par l’embrasement des cieux ; enfin l’eau a pris son niveau jusqu’au-dessus des cieux, ce qui est conforme à la parole du Prophète, quand il a dit : « Cieux des cieux, et vous, ondes qui êtes au-dessus des cieux, louez le Seigneur[1]. »

II. Ceci montre les nobles attributs de cet élément ; mais ce qu’il y a de plus remarquable et en même temps de plus digne de notre respectueuse admiration, c’est que les images dont se servent les Écritures pour nous faire comprendre les principales actions du Christ, sont empruntées à cet élément : en effet, il est descendu du ciel comme une douce rosée[2], il a été cherché comme on cherche les eaux pures d’une fontaine[3], sa parole s’est répandue à la manière d’un fleuve[4], et enfin il a reçu le baptême dans les eaux du Jourdain. Car vous savez que Jésus-Christ vint trouver saint Jean-Baptiste, et qu’il reçut de lui le baptême[5]. Chose admirable ! un peu d’eau lave un fleuve immense, c’est-à-dire le Christ, ornement de la cité de Dieu : lui, qui est la source incompréhensible et infinie, d’où découle la vie éternelle, souffre l’ablution de cette onde terrestre et fugitive : celui qui est présent en tous lieux, celui que les anges mêmes ne peuvent comprendre, que les hommes ne sauraient voir, s’abaisse volontairement à recevoir le baptême. Et quand je me sers de ce langage, veuillez, mon cher frère, ne point le prendre dans l’acception ordinaire, mais dans un sens tout exceptionnel et tout divin. En effet, les eaux dans lesquelles il fut plongé, sentirent cet abaissement du Christ par suite de son amour pour l’humanité ; les eaux le virent et tremblèrent[6] ; peu s’en fallut qu’elles ne prissent la fuite en franchissant les rives du fleuve. C’est pourquoi le Prophète, qui dès les temps reculés avait eu la vision de ce miracle, s’adresse à ces flots et leur dit : « Ô mer, pourquoi t’a-t-on vu fuir, et toi, Jourdain, pourquoi as-tu reculé vers ta source[7] ? » Mais les flots répondent : « Quand nous avons vu le Maître du monde sous la forme d’un simple mortel, et ignorant le secret de ce grand mystère, nous avons été saisis d’effroi[8]. »

III. Pour nous, qui connaissons la cause de ce miracle, qui est dans la bonté de Dieu, nous adorons sa miséricorde infinie, de ce qu’il est venu pour sauver le monde et non pour le juger. C’est dans le même sentiment que Jean le précurseur, aussitôt que ce mystère lui fut dévoilé, et qu’il sut que le Christ était vraiment le Seigneur, criait à ceux qui étaient venus vers lui pour se faire baptiser : « Race de vipères[9], pourquoi courez-vous ainsi vers moi ? ce n’est pas moi qui suis le Christ[10]. Je ne suis que le serviteur, je ne suis pas le maître ; je suis le sujet, et non le Roi ; je suis la brebis, un autre est le pasteur ; je suis l’homme, un autre est le Dieu. Ma mère a cessé d’être stérile pour m’enfanter. Je suis venu de la terre, je ne suis pas descendu du ciel. J’ai lié la langue[11] de mon père, et je ne suis point l’auteur de la grâce. J’ai été reconnu pour le précurseur par ma mère, mais je n’ai pas été comme le Christ annoncé par une étoile[12]. Je suis petit et faible : et voilà que celui qui est bien avant moi vient après moi ; après moi, dans l’ordre des temps ; avant moi, sous le rapport de sa divinité ineffable, inaccessible[13]. Il est venu, plus puissant que moi qui ne suis pas digne de dénouer le cordon de sa chaussure ; c’est lui qui vous baptisera par le Saint-Esprit et par le feu. Pour moi, je suis soumis à la puissance ; c’est lui qui possède en lui-même la toute-puissance. Moi, je suis sujet au péché ; lui, il a le pouvoir de l’effacer[14]. Moi, je ne puis que montrer la loi ; lui fait briller le flambeau de la grâce. Moi, j’enseigne ce que j’ai reçu l’ordre d’enseigner ; pour lui, il juge en juge souverain. Moi, j’ai à peine un réduit pour m’abriter ; lui a les cieux pour demeure. Moi, je baptise par le baptême de la pénitence ; pour lui, il accorde la grâce par sa seule volonté. Cessez donc de vous adresser à moi ; car ce n’est pas moi qui suis le Christ. »

IV. Lorsque saint Jean eut parlé ainsi au peuple qui l’entourait, et comme la foule, tentée par le mauvais esprit, s’attendait à quelque miracle, voici que le Seigneur apparaît dans sa simplicité divine, seul, sans aucune suite, revêtu de la forme humaine comme d’un vêtement, voilant l’éclat de sa divinité, afin de ne point donner à la malice du démon l’occasion de se montrer. Et toutefois, s’il vient à Jean, ce n’est point comme un Roi dépouillé seulement de tout cortége, mais il vient comme un simple mortel sujet au péché, et il baisse la tête pour recevoir le baptême. Témoin d’une si grande humilité, Jean fut frappé à la fois d’étonnement et d’admiration, et c’est alors qu’il s’écria : « Quoi ! j’avais besoin d’être baptisé par vous, et vous venez pour être baptisé par moi[15] ! Maître, que faites-vous donc ? votre enseignement paraît ici contraire à la règle. Il me semble que vous n’agissez pas conformément à ce que vous m’avez chargé d’annoncer de vous. Voulez-vous faire triompher le démon par ces contradictions ? Baptisez-moi dans les rayons de votre divinité ; est-ce à moi à vous donner le baptême ? Illuminez-moi de votre Esprit ; que voulez-vous attendre d’une pauvre créature comme moi ? Baptisez-moi Baptiste votre serviteur, afin de montrer que vous êtes plus grand que moi ; car je ne puis donner que le baptême de la pénitence, et il faut que ceux qui viennent à moi pour être baptisés, confessent d’abord leurs péchés. Quoi ! vous voulez que je vous baptise ; et quel péché pourriez-vous avoir à confesser ? C’est vous qui remettez les péchés, et vous demandez à être baptisé du baptême de la pénitence ? Et quand bien même j’oserais vous baptiser, les eaux du Jourdain oseraient-elles vous toucher ? J’ai besoin que vous me baptisiez, et c’est vous qui venez à moi pour que je vous baptise ! »

V. Mais que lui répond le Seigneur ? « Faites comme je vous le demande, car c’est ainsi qu’il faut que toute justice soit accomplie. Faites comme je vous le dis, car vous ne m’êtes pas supérieur en sagesse. Vous voyez les choses à travers l’œil de l’humanité ; moi, je les connais comme Dieu. Il faut d’abord faire ce que je dois faire, et l’enseigner ensuite. Moi qui suis la dignité même, comment pourrais-je vous commander quelque chose qui fût contraire à ma dignité ! Jean, vous vous étonnez de ce que je suis venu, dépouillé de l’éclat de ma gloire ! car si la pourpre royale ne convient pas à un simple particulier, un roi doit s’entourer d’une pompe guerrière : mais je suis venu vers vous, comme un ami visite son ami. Faites donc ainsi que je vous dis, car il faut que toute la justice soit accomplie. Je suis venu pour accomplir toute la loi, et je ne veux pas en omettre la moindre partie, afin que saint Paul, qui viendra après moi, puisse s’écrier[16] : « Jésus-Christ est la fin de la loi, pour justifier tous ceux qui croient en lui. » Baptisez-moi donc, ô Jean, afin de ne donner l’occasion à personne de dédaigner le baptême. Je veux être baptisé par mon serviteur, afin de montrer aux grands et aux puissants de la terre, qu’ils doivent recevoir le baptême de la main d’un simple prêtre. Je vais descendre dans le Jourdain, afin de faire prévaloir le témoignage du Père et de faire éclater la puissance du Fils. Hâtons-nous, car il faut que toute la justice soit accomplie. Aussitôt Jean baptisa le Christ[17] ; et aussitôt les cieux lui furent ouverts : et il vit l’Esprit de Dieu qui descendit sous la forme d’une colombe, et qui vint se reposer sur lui[18]. Et au même instant, une voix se fit entendre du ciel, qui disait : Ceci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. »

VI. Vous voyez, mon cher frère, de combien d’immenses avantages nous eussions été privés, si le Seigneur, cédant aux instances de Jean, n’eût pas reçu de lui le baptême. Avant cet événement, les cieux étaient fermés. Nous avions été rejetés vers les enfers, et nous ne devions plus remonter dans les cieux. Mais le Christ reçoit le baptême, il renouvelle l’humanité, et il remet en ses propres mains le sceptre de l’adoption ; aussitôt les cieux sont ouverts[19] ; l’accord entre les choses visibles et les choses invisibles se rétablit, la sainte milice du ciel est remplie de joie ; les misères de la terre sont guéries ; ce qui était caché se découvre ; ce qui était ennemi de l’homme se réconcilie avec l’homme ; et c’est par ces trois admirables bienfaits que les cieux ont été ouverts, suivant la parole de l’évangéliste ; car le Christ, par son baptême, devient l’époux sacré, et il fallait qu’aussitôt les avenues du lit nuptial s’ouvrissent. D’ailleurs, l’Esprit saint étant descendu sous la forme d’une colombe, et parcourant tout l’univers à la voix du Père, il fallait que le sceau qui fermait les cieux fût levé[20]. Les cieux lui ont donc été ouverts, et une voix s’est fait entendre, qui disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, dans lequel j’ai placé toute mon affection. »

VII. L’amour produit l’amour : de même, la lumière immatérielle produit la lumière ineffable et inaccessible. Celui-là est mon Fils bien-aimé, qui a parti sur la terre, sans cependant se séparer du sein de son Père ; il est donc venu sur la terre, et il n’y est pas venu : car, durant son séjour sur la terre, il n’y eut qu’une partie de lui-même qui était visible ; en effet, d’après les apparences matérielles, Jean, qui baptisait, aurait paru supérieur au Christ qui était baptisé ; c’est pour cela que le Père fit descendre l’Esprit saint sur le Christ qui venait de recevoir le baptême. Et, de même qu’à la fin du déluge[21], Dieu se servit de l’emblême de la colombe pour exprimer son amour pour l’humanité ; ainsi, l’Esprit saint, sous le même emblême et comme un gage de paix, est descendu, lors du baptême aux bords du Jourdain, sur celui qui rendait témoignage ; et pourquoi ? afin que la volonté du Père fût clairement manifestée, et que les prophéties, qui depuis longtemps avaient annoncé cet événement, fussent pleinement confirmées. Or, que disaient ces prophéties ? « La voix de Dieu[22], c’est celle qui va sur les eaux, par laquelle il fait éclater sa gloire comme le bruit du tonnerre. » Et quelle encore est cette voix ? c’est celle qui a dit : « Celui-là est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai placé mon affection. » Celui qui a été nommé le Fils de Jacob, et qui est mon Fils unique dans le rapport de son essence divine : c’est là mon Fils bien aimé ; il est pauvre, et malgré sa pauvreté, il nourrit un nombre infini de créatures ; il est courbé sous le poids du travail, et c’est lui qui donne le repos à ceux qui ont travaillé ; n’ayant pas un oreiller pour reposer sa tête[23], et c’est lui dont la main puissante gouverne l’univers ; qui souffre, et qui soulage toutes les misères ; qui est accablé d’humiliations, et qui apporte au monde la liberté[24] ; dont le côté est transpercé par une lance[25], et qui guérit la blessure d’Adam.

VIII. Veuillez me prêter ici toute votre attention. Je veux vous montrer la source de la vie, et contempler avec vous cette fontaine d’où découle le salut et la béatitude. Le Dieu de l’immortalité a envoyé son Fils immortel, son Verbe sur la terre pour sauver les hommes, pour les purifier par l’eau et par l’esprit, et les rendre dignes de la vie incorruptible. Certes, si l’homme, qui est un être créé, est immortel, Dieu l’est bien aussi à plus forte raison[26] ; et s’il est vrai que, régénéré par le baptême et par l’Esprit saint, l’homme devient participant de la divinité, il faudra également admettre, qu’après la résurrection, il deviendra cohéritier du Christ[27]. Accourez donc, tribus des nations, venez prendre part au baptême de l’immortalité. Je vous annonce une heureuse nouvelle : vous étiez plongés dans les ténèbres de l’ignorance, et la lumière de la vie vous est offerte : vous allez passer de l’esclavage à la liberté, de l’oppression à l’indépendance, d’un état de corruption à l’incorruptibilité. Et comment s’opérera cette transformation ? par le baptême et la grâce du Saint-Esprit. C’est cette eau du baptême qui, vivifiée par l’Esprit saint, arrose le céleste Éden, féconde sa terre, y fait germer les plantes, y donne la vie aux êtres animés, et pour tout dire en un mot, c’est cette eau sainte, dans laquelle le Christ a reçu le baptême, qui régénère et vivifie l’humanité.

IX. C’est ce même Esprit qui, dans l’origine des choses, était porté sur les eaux[28] ; c’est lui par qui tout existe et tout se meut et reçoit la vie[29], lui qui a parlé par la bouche des prophètes[30], qui est descendu sur le Christ ; c’est ce même Esprit que les Apôtres ont reçu sous la forme de langues de feu[31] ; c’est cet Esprit que David invoquait, lorsqu’il disait[32] : « Seigneur, créez en moi un cœur pur, et renouvelez mon esprit jusqu’au fond de mes entrailles. »

C’est de cet Esprit que l’ange Gabriel parle à la sainte Vierge, quand il dit[33] : « Le Saint-Esprit surviendra en vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. » C’est cet Esprit qui a inspiré à saint Pierre cette belle exclamation, lorsqu’il dit au Christ : Vous êtes le Christ, Fils du Dieu vivant[34] ! Enfin, c’est par ce même Esprit que l’Église a été rendue inébranlable[35] : « Le Saint-Esprit, que mon Père vous enverra à cause de lui, vous enseignera toutes ces choses[36]. »

X. Venez donc, ô homme, et laissez-vous régénérer par votre adoption en Jésus-Christ. Et c’est alors que vous ne vous souillerez pas par le meurtre ou l’adultère ; vous fuirez l’idolâtrie et les fausses voluptés ; vous ne vous laisserez pas dominer par l’orgueil, votre ame sera exempte de toute souillure, et vous rejeterez loin de vous le fardeau du péché ; vous quitterez l’armure du démon pour vous revêtir des armes de la foi ; et, comme dit le prophète Isaïe[37] : « Lavez-vous, purifiez-vous, ôtez de devant mes yeux la malignité de vos pensées ; cessez de faire le mal. Apprenez à faire le bien ; recherchez ce qui est juste, assistez l’opprimé, faites justice à l’orphelin, défendez la veuve ; et après cela, venez, et soutenez votre cause contre moi, dit le Seigneur. Quand vos péchés seraient comme l’écarlate, ils deviendront blancs comme la neige ; et quand ils seraient rouges comme le vermillon, ils seront blancs comme la neige la plus blanche. Si vous voulez m’écouter, vous jouirez des biens de la terre. » Vous l’entendez, mon cher frère, de quelle manière le prophète prédit la vertu purifiante du baptême. En effet, celui qui se plonge avec foi dans cette piscine salutaire, renonce au mal et se dévoue au Christ. Il abjure l’enfer, et ne confesse que Jésus-Christ pour seul Dieu. Il se dépouille de la robe de l’esclavage pour revêtir celle de l’adoption. Il devient par le baptême pur et brillant comme le soleil de justice, et par-dessus tout, il redevient fils de Dieu et cohéritier du Christ, à qui appartient toute gloire avec l’Esprit, source de toute sainteté et de toute grâce, maintenant et dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.

  1. Psalm. cxlviii, 4.
  2. Osée, vi, 3.
  3. Jean. iv, 14.
  4. Id. vii, 38.
  5. Math. lii, 13.
  6. Psalm. cxiv, 3.
  7. Psalm. cxiv, 5.
  8. Phil. xi, 7.
  9. Math. iii, 13.
  10. Jean. i, 20.
  11. Math. xi, 9.
  12. Luc, i, 20.
  13. Jean. i, 27.
  14. Ib. 29.
  15. Math. iii, 14.
  16. Rom. x, 4.
  17. Math. iii, 15.
  18. Luc, iii, 22.
  19. Mat. iii, 15.
  20. Ps. xxiv, 7.
  21. Gen. vii, 2.
  22. Ps. xxix, 3.
  23. Luc, ix, 58.
  24. Math. xxvi, 27.
  25. Jean, i, 34.
  26. Petr. i, 14.
  27. Rom. viii, 17.
  28. Gen. i, 2.
  29. Act. xvii, 28.
  30. Act. xxviii, 25.
  31. Act. ii, 3.
  32. Ps. l, 12.
  33. Luc, i, 35.
  34. Math. xvi, 16.
  35. Math. xvi, 18.
  36. Jean. xiv, 26.
  37. Is. i, 16 et suiv.