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Les mausolées français/De la Martillière

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DE LA MARTILLIÈRE.



Ce monument, d’un style noble et élégant, érigé à la mémoire d’un de nos officiers d’artillerie les plus distingués, est en pierre incrustée de marbre, flanqué aux angles par quatre canons sculptés et surmonté d’un couronnement enrichi d’armoiries et de trophées militaires.

Sur un des côtés on lit gravé en lettres d’or :

ici repose
jean fabre,
comte DE LA MARTILLIÈRE,
né a nismes le 10 mars 1782,
décédé a paris
le 27 mars 1819.

Sur le côté opposé :

lieutenant
général,
ancien inspecteur
général. d’artillerie,
pair de france,
grand officier
de l’ordre royal
de la légion d’honneur,
et chevalier de l’ordre royal
et militaire de s. louis.

aut. du traité des recherches
sur les meilleurs effets
a obtenir dans l’artillerie.


Le comte de la Martillière fit ses premières armes en 1757, prit part à la guerre de Sept-Ans, et servit d’une manière distinguée à la Guadeloupe. Considéré déjà avant la révolution française comme un des plus savants officiers de l’artillerie, il fit, en qualité de colonel, la guerre de 1789 et de 1792 jusqu’en 1800, et contribua au succès des plus importantes opérations. Chargé du commandement de l’artillerie à l’armée des Pyrénées orientales, il conserva Perpignan, dirigea la défense du fort de Bellegarde, fit le siége de la citadelle de Roses et de celle de la Trinité, et fut blessé à l’attaque de Porutète. Enfin les armés du Rhin et de la Moselle furent aussi témoins de la valeur et des talents de ce général, à qui l’on doit quelques écrits estimés sur l’artillerie et l’art de la fonderie.