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sous la fontaine. Dimitrakis criait comme un biquet. Panos le lâcha et se mit alors la tête sous la fontaine. Il laissait l’eau froide lui couler sur la nuque, sur la poitrine.


Quand ils furent lavés, M. Stéphane est venu les voir. Le brave homme qui les avait amenés ici devait partir au village pour ses affaires. En partant il leur a dit ceci :

« Pour que vingt-six personnes vivent en montagne, il faut qu’ils se débrouillent de leurs propres mains. Qu’ils cuisent le pain, qu’ils amènent l’eau, qu’ils fassent le repas.

« Vous êtes vingt-six camarades et vous allez devoir vivre ensemble ; vous avez les mêmes difficultés et les mêmes atouts. Vous faites donc une communauté. Comment celle-ci peut-elle vivre sans magasin, sans moulin, sans rien ?

« L’un de vous doit devenir boulanger, un autre épicier, un autre meunier. Tout ce dont vous avez besoin pour survivre il faut que vous le trouviez vous-même, comme le font les bergers, les Valaques et les bûcherons. Allez-vous manger ou pas aujourd’hui ?

— On va manger ! répondit Foudoulis.

— On va bien voir si vous allez manger. Pour aujourd’hui vous avez un cuistot : Andréas. Il a appris chez les bûcherons à préparer la ratatouille. Aujourd’hui c’est lui votre cuisinier. Maintenant vous allez tous aider pour préparer le repas. »

Georgeakis, Alekos et Dimitrakis ont pris la corvée de patates, Dimos et Kaloyannis la préparation des haricots et des tomates. D’autres se sont occupés des oignons et d’autres ont allumé le feu.