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Le sentier devait passer par là. Mais à peine l’avaient-ils construit, dès qu’ils marchaient dessus, la terre dévalait. Comment la stabiliser ?

Ils ont pensé à renforcer le sentier avec un petit mur dessous. Mais pour dresser ce muret il leur a fallu beaucoup de choses qu’ils n’avaient pas imaginées : tout d’abord, une masse pour casser les pierres. Ils n’en avaient pas et ils ont envoyé de nouveau quelqu’un au chef du Petit Village pour le prier de la leur donner aussi.

— Vous allez faire un mur en pierre sèche ? demanda le chef. Bravo pour votre persévérance, mes enfants !


Avec leur persévérance ils ont fait le muret et les deux sentiers.

En marge de tout ça ils ont fait aussi quelques menus travaux dans la communauté.

Toute la place était couverte d’aiguilles de pin sèches, ils ont tout nettoyé. D’abord pour qu’ils puissent la parcourir facilement, et ensuite pour écarter le risque d’incendie ; car les aiguilles de pin sèches sont à la fois très glissantes et très inflammables.

Ils ont aussi fait un terrassement autour des pins de la salle à manger pour manger en repos.

Ils ont aussi arrangé le sentier qui va à la fontaine.


À la fin ils ont jeté un œil sur leur ouvrage et ils se sont sentis fiers.

Ils ont pensé : « Nous sommes les premiers à faire des voies de communication ici ».

Mais étaient-ils vraiment les premiers ? Non. Bien avant eux les chèvres avaient ouvert des sentiers à cet endroit,