Page:Τα ψηλά βουνά, 1918.djvu/83

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
81

vante, où il l’a taillé encore. Et comme il y prenait la résine depuis deux ans, Yannis a commencé à mesurer tout le bois qu’il aurait s’il le coupait complètement.

La troisième année il l’a abattu. Puis il est allé chez sa maman et lui a dit : « Maman, on va passer un bon hiver. Nous allons brûler la moitié du pin dans la cheminée, l’autre moitié je vais la vendre aux Deux-Villages. »


Il se mit en route pour les Deux villages, pour trouver les artisans et leur dire qu’il avait du bois à vendre. Après un jour et une nuit, il n’était pas arrivé. Trois jours ont passé qu’il n’était pas arrivé. Un mois a passé, il était encore en route.

On dit que, au moment de sa chute, le pin l’a maudit. Et comme il avait la malédiction du pin, Yannis ne pouvait pas sortir de la plaine. Car en le voyant les arbres se mettaient en marche et s’éloignaient. Et le bois entier s’éloignait. Et Yannis restait toujours dans les prairies arides.

Il avait soif, il ne trouvait pas une goutte pour se rafraîchir. Et les étés passaient qui le brûlaient, et les hivers venaient qui le glaçaient. Et Yannis marchait, mais il était toujours au même endroit. Jusqu’à ce qu’il s’écroule.

On a fait une chanson qui raconte toute cette histoire, avec une mélodie. Seulement les paroles, je ne les connais pas, vous les trouverez dans les livres. Car cette histoire est maintenant dans les livres.


La chanson de Yannis d’Yeuse, voici comment les livres nous la disent…