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— Depuis quand suis-je parti ? Depuis des jours…
Disons deux… trois…

Mon âme est oppressée aujourd’hui,
j’sais pas pourquoi…


— Tiens, une fontaine, bois un peu d’eau,
rafraîchis-toi.

À la fontaine il se penche pour boire,
aussi sec elle s’assèche.


3

Les jours ont passé, comme les mois,
le temps file ;

Au même endroit se trouve Yannis,
bien qu’il se presse…


L’automne vient et ses pluies !
Nulle part un arbre ?

Il est frappé debout par la grèle,
et par la pluie.


4

« Yannis pourquoi massacrer cet arbre,
si généreux,

Qui offrait son ombre au troupeau
et au berger ?


Le pin murmurait à la brise
— l’entends-tu ? l’entends-tu ?

Et chantait comme la flûte à l’ami
juste et sincère.