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Sur les sapins le soleil jetait une lumière rouge, indiquant qu’il était tard et qu’il fallait rebrousser chemin. Retourner au sapin ? Il fallait refaire tout le chemin parcouru — remonter tout ce qu’il avait descendu, et redescendre tout ce qu’il avait monté.

Mais maintenant les enfants seront certainement partis, en train le chercher partout. Peut-être qu’ils viennent par ici ?

Phanis s’est mis à crier.

Il n’entendait rien. « Il doivent être retournés au moulin », s’est-il dit en lui-même, et il a crié de nouveau :

« Costakis, Mathieu… les gaaaaars ».

Il a tendu l’oreille dans pour écouter tout ce désert alentour.

Dans le silence il a entendu un bruit lointain, un souffle, comme le vent, comme de l’eau. Ce bruit venait de l’autre côté du rocher, d’en bas.

Phanis a avancé dans cette direction et a observé. Il a vu sur sa gauche une défilé abrupt et profond. Et en bas, tout au fond, il a vu se dessiner une rivière.

Il a vu encore que de l’eau jaillissait en abondance d’une faille dans la falaise, un jet gros comme une racine d’arbre, pour se déverser dans la rivière. Elle tombait d’une brasse de haut en belle cascade, avec fougue et bruyamment.

De nombreux arbres verts et touffus cachaient la rivière. Et sous les arbres Phanis a distingué des maisons blanches.

Ah, quelle grâce ! Voilà donc qu’il va trouver des gens.


Il part sans perdre de temps.

Il suit des sentiers, les perd, en trouve d’autres.