Page:A. Belot - Les Stations de l’Amour.djvu/22

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l’éponge sur toute la longueur et sur les environs, sans oublier l’endroit où elle avait si à propos mis le doigt : bref, elle me fit une toilette complète que je subis, plongé dans une douce et parfaite béatitude. Cependant le contact de l’eau fraîche et de ses menottes caressantes avait rendu toute sa vigueur au cher instrument, qui commença à donner des signes non équivoques de résurrection. Flora déposa sa cuvette, et venant m’embrasser, toute joyeuse : « Là !… voilà qui est fait, dit-elle… Mais regardez comme il est beau ! On dirait qu’il est tout prêt à recommencer… Est-il joli avec sa petite tête rose !… »

Et se jetant sur lui, elle le prit entre ses lèvres, lui donnant de petits coups de langue, promenant celle-ci sur toute la longueur, essayant de mettre l’un après l’autre mes globes d’amour dans sa bouche trop petite ; puis, revenant au gland, elle l’absorba tout entier avec la colonne qui le supporte et se mit à le sucer doucement, comme pour mieux le savourer. Moi, pendant ce temps, j’avais passé une main dans sa chemise ouverte et je chatouillais les boutons de ses seins que je sentais durs et fermes.

Dora rentra à ce moment ; elle avait laissé sa robe dans le cabinet de toilette et n’avait plus que sa chemise.

— Eh bien ! c’est cela, fit-elle gaiement, on profite de mon absence pour s’amuser sans moi ! Dis donc, gourmande, ne mange pas tout, laisse-m’en un peu… Mais quelle heure est-il ?

Flora s’était relevée avec un soupir de regret et regarda la pendule ; « Sept heures moins un quart. »

— Oh ! bon, alors : nous avons encore près d’une heure. Dites donc, chéri, j’ai soif, avez vous quelque chose à nous offrir ?

J’entrai dans le salon et en rapportai un plateau, que j’avais fait préparer par mon boy, sur lequel se trouvaient une coupe pleine de jus et de grains de grenade macérés

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