Aller au contenu

Page:Ackermann - Pensées d’une solitaire, 1903.djvu/77

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
36
PENSÉES

ton fardeau. Si tu as cru me lier par le don fortuit et funeste de la vie, tu t’es trompée. Regarde ! voilà le cas que j’en fais. »

Mon premier soin, lorsque je me lève, est d’aller voir comment mes arbres ont passé la nuit, mes arbres fruitiers surtout. Quelle vivante image de la bonté que ces êtres muets qui tendent vers nous leurs bras chargés de présents !

À chaque création, Dieu s’est applaudi de son œuvre ; il l’a trouvée bonne. Le besoin de progrès qui se manifeste dans la Nature et donne de l’impulsion à l’univers est en contradiction flagrante