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Page:Allais - L’Arroseur.djvu/59

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L’ARROSEUR

J’ajoutai :

— C’est toujours le père Roux qui est maire de Tréville ?

(J’avais à la hâte lu dans le Bottin cette mention : — Maire M. le docteur Roux, père).

— Hélas ! non. Nous avons enterré le pauvre cher homme, il y a trois mois.

Et le soir vers minuit…

— Tiens, tiens, tiens ! C’était un bien brave homme, et par dessus le marché, un excellent médecin. Quand je tombai si gravement malade à Tréville, il me soigna et me remit sur pied en moins de quinze jours.

— On ne le remplacera pas de sitôt, cet homme-là !

Auriol avait fini, tout de même, par éventer mon stratagème.

Lui aussi s’absenta, revint bientôt, et notre conversation continua à rouler sur Tréville-sur-Meuse et ses habitants.

Duval-Housset n’en croyait plus ses oreilles.