Page:Améro - Le Tour de France d’un petit Parisien.djvu/206

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
198
LE TOUR DE FRANCE D’UN PETIT PARISIEN

Il fut donc décidé, non sans quelques serrements de cœur, que Jean partirait pour Tours le lendemain à onze heures, avec sir William et sa charmante famille. C’est un trajet d’une heure.

— Cette fois ce sera tout à fait en touriste, dit M. Pascalet à Jean, que tu visiteras Azay-le-Rideau. Fais-en ton profit, mon enfant, car c’est une belle chose.

Le château d’Azay est sur les rives de l’Indre, dans une fraîche vallée, à quelques lieues au sud de Tours. Il se cache derrière de beaux massifs d’arbres. C’est un des plus charmants produits de l’art français au seizième siècle ; un véritable joyau, que les gens de goût mettent au-dessus des œuvres les plus estimées de la même époque à cause de l’élégance de ses formes, de la pureté, de la délicatesse et de l’originalité de ses sculptures ; c’est la Renaissance en fleurs, semblant surgir d’un lac, comme le palais enchanté d’Armide.