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Page:Améro - Le Tour de France d’un petit Parisien.djvu/776

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XXI

Au bord de la Méditerranée

L’ancien comté de Nice est occupé dans presque toute son étendue par les Alpes et leurs contreforts. La ville principale, bâtie à l’extrémité septentrionale d’un golfe semi-circulaire, est bordée à l’orient par un promontoire rocheux et au sud par la pointe marécageuse de l’embouchure du Var. On distingue à Nice la vieille ville, dont les quartiers se pressent en un triangle à la base du château, et la ville neuve, où abondent les maisons élégantes et les jardins, au sud et à l’ouest de la vieille ville ; enfin la ville du port bâtie autour des deux bassins du port de Limpia.

Jean et Jacob Risler constatèrent que dans certains quartiers la langue dominante est l’italien. Il est parlé aussi à Nice un idiome tout local, le niçois, composé d’italien, de provençal et de français.

La douceur et l’égalité du climat de Nice sont connues et y attirent nombre de malades et de valétudinaires. Jean aurait bien désiré que son oncle fit dans cette ville un séjour assez prolongé pour rétablir complètement sa santé délabrée ; il aurait poursuivi tout seul son itinéraire, en se rapprochant de Marseille et de Bordeaux, afin de ne pas manquer la première occasion qui s’offrirait de faire partie de la future expédition projetée. Mais Jacob se refusa obstinément à demeurer à Nice plus que ne le permettaient les exigences de leur petit commerce : d’ailleurs on leur disait que tout le littoral de la Méditerranée leur offrirait la même douceur de température, en quoi il y avait exagération.

Un détracteur du climat de Nice, s’appesantit sur l’inconstance extrême