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Page:Annales du Musée Guimet, tome 18.djvu/71

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avadâna-çataka I, 2, (2)

ginal sanskrit est jusqu’à présent inconnu, mais qui se trouve dans le Kandjour (volumes XXVII et XXVIII). Comme j’en ai donné la traduction dans le tome V des Annales du Musée Guimet (p. 381-5), je m’abstiens de la reproduire ici et je laisse au lecteur que cela peut intéresser le soin de faire la comparaison. Il y a quelques différences notables.



2. YAÇOMATI (2)
— Glorieuse ou illustre —

Le bienheureux Buddha (1)…, étant entré à Vaiçâlî, résidait sur le bord de l’étang du Singe, dans une salle de la Maison à étages.

Or Bhagavat s’étant habillé de bon matin, ayant pris son vase et son manteau, suivi de rassemblée de ses Bhixus, entra dans Vaiçâli pour mendier. Après avuir ainsi marché pendant un certain temps dans Vaiçàlî pour mciidior, il arriva au lieu où était la demeure du général Siniha (Lion ou Lelion) ; quand il y fut arrivé, il s’assit sur un siège bien préparé.

Or le général Simha avait une belle-fille appelée Yaçomati, b ;’lle, admirable, charmante. En voyant Bhagavat, sur la personne de qui brillaient des signes divers, elle éprouva une joie^^1 extrême, et queitionna son beau- père : « Existe-t-il, dit-elle, un nmyen par lequel je puisse être doué de qualités semblables ? » — Le général Simha se dit alors : Cette jeune femme est généreuse et enthousiaste ; si elle arrive une seconde fois à cette conclusion, elle fera sans doute un vœu pour la Bodhi parfaite au-dessus de laquelle il n’y a rien. — Voyant cela clairement, il lui dit : « Jeune femme si tu parviens à atteindre la cause, tu seras toi aussi telle que Bhagavat. » Puis le général Simha pour augmenter la foi^^2 (ou les bonnes dispositions) de Yaçomati, lui donna en abondance de l’or, de l’argent, des joyaux.

Alors Yaçomati invita Bhagavat avec son assemblée de Bhixus à prendre le repas dans ses appartements intérieurs. Bhagavat accepta en faveur de cette personne.

Aussitôt la jeune femme Yaçomati fit des fleurs en or, elle en fit en argent, elle en fit en pierreries, elle rassembla en abondance, elle accumula les par-

1 Prasâda (tib. dga.)

2 Prasâda, le même mot que ci-dessus, rendu en tibétain par dad « foi ».