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Page:Annales du Musée Guimet, tome 24.djvu/77

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ORIGINES DU ZOROASTRISME. — V. ÉLÉMENT ANCIEN DANS L'AVESTA


liyso d’avoir épargné Smerdis, s’écrie : « Si les morts .*e rcR-voul dléjà ?) iniiirilonaDl, allends-loi donc à voir aussi se relever Asiyage le .Mède » ’. [.a cioyaiii-e à la résurrection impliiiiio aussi le dogme des récomfienses el des cliàliinenls d’outre-tonil>e. 11 est donc [irobable (jue ce dogme qui joue un grand rôle dans la morale avestéenne appartient au Ma/dri«me pré-alexandrin.

La morale pratique et utilitaire de l’Avesla a sa racine dans le passé de l’Iran. Les encouragements à la l’amille el à l’agriculture, prodigués par le Vcndidad (Vd. III), ont déjà leur commentaire dans Hérodote et dans les lettres de Darius. Après les vertus guerrières, dit Hérodote, les Perses regardent comme un grand mérite d’avoir un grand nombre d’enfants : le roi donne des prix chaque année à ceux qui en ont le plus -. Darius félicite le satrape d’.sie Mineure, Gadatès, d’avoir bien travaillé la terre du roi et acclimaté dans la basse Asie les fruits d’au delà l’Euphrate^ Les Achéménides accordaient l’usufruit du sol pendant cinq générations au laboureur qui amenait de l’eau dans un terrain sec. Aujourd’hui encore la Perse ne subsiste que par les Aanals, creusés, il y a plus de deux mille ans, par les sujets du Grand Roi.

La vérité était alors comme à présent vantée comme la grande vertu ’ ; elle principe de la balance des actes, qui domine la destinée dos Ames après la morl% réglait déjà la justice terrestre Ce respect, on pourrait presque dire ce culte des éléments qui caraclé- 1. cï J.VI VJV si TiOvEtÛTEÇ X-IZSzIm’., -pZzH/.ii "l -/.ai ’<r ;jT ;îX TJV MiJîîV iT.TIXZTf,- (jïîOa ; (llKRon.. III. C)2).

2. Hkhodote, 1. 136. Cf. xupva vol. 1. 388, note 19 ; vol. Il, Gi. noie 32. 3. Inlroduction au Fargard Ht du Vd. el p. 34. note 10 (vol. Il . 4. IlKiionoTK, I. 136.

5. Vol. II, lutrod.. p. xvn, note 1 el x. ; cf. infia. Fragments &ud. Vil, 52, p. 47. 6. HÉRODOTE, 1, 137. 11 n’est point permis, même au roi, de faire périr un homme pour un seul crime, ni à un particulier de punir rigoureusement un esclave pour une seule faute. Il faut que le compte des méfaits lait emporté sur celui des services. Darius fait détaclier de croix le juge inique Sandocès, considérant que la somme des services qu’il avait rendus à la famille royale dépassait celle de ses fautes Cil>id., VII, 194).