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ORIGINES DU ZOROASTRISME. — V. ÉLÉMENT ANCIEN DANS L'AVESTA


élever des louibeuux ’ el l’Avesla iiièine, en luules IcUres, uulurise les ossuaires -.

l’ii fait plus grave el [)lus proljaiil eu apparence, c’est que liarius. aprr,> avoir renversé le .Mage Gauinàla, « rétablit les temples que le Mage aail démolis»’. Peut-être s’agit-il de temples élraugers, assyriens ou grecs, (|ue le Mage avait renversés par zèle clérical, el que Darius, respectueux par politique de tous les cultes de son empire, se fil un devoir de restaurer. .Mais, si même il s’agit de temples mazdéeus ’, je ne crois pas qu’on puisse conclure de là h une opposition de religion et même de culte. Nous ne savons pas quels sont les temples que le Mage renversa : peut-être était-ce ceux auxquels on n’avait pas préposé de prêtre de leur caste, selon le privilège qu’ils commençaient à s’arroger et que nous voyons pleinement reconnu au temps dllérodote, ou qui n’avaient pas été consacrés selon les rites et par des prêtres compétents. Autant dire qu’Ardashir BàbagAii, le restaurateur du Zoroastrisme, n’élail pas zoroaslrieu, parce qu’il inaugura son règne en éteignant nombre de feux sacrés, au grand scandale des provinciaux ’.

Les Mages formaient le sacerdoce héréditaire de Médie. Leur nom même, Magu. est un ethnique : c’esl le nom d’une tribu médique, celle au sein de laquelle ils so recrutaient". Hérodote, il est vrai, n’observe pas expressément qu’il y a identité entre les .Mages prêtres el la tribu médique des .Mages. .Mais comme aujourd’hui encore, chez les derniers représentants de la religion, la caste sacerdotale est une race distincte, el qu’on 1. Vd. VI, 51, note 3-2.

2. Jhid., § 50.

3. âyadanâ tv.i Gaumâta hya Magusli viyaka adam niyatrfiravam [Bahistûn, 1,63-64).

4. .M. Dieulafoy a très biuu expliiiiR- l’erreur des tiistorieiis grecs uriirmant que les Perses n’avaieul pas de temples : ils n’avaient pas de temples au sens grec du mol, point de v ;t :r, c’est-à-dire de « demeure durable élevée à l’image matérielle de la divinité, avec la statue à l’intérieur, l’autel du sacrilice en ileliors. vis-à-vis de la statue ». Cela n’empéclic point l’e.vistence des Upa, temples du feu fermés, inaccessibles à la foule et au regard [L Acropole de Sum ;, p. 401 sq.). 5. Voir plus haut, p. xxx.

6. «Les Mcdes, dit Hérodote, sont divisés en jilusieurs tribus : lîu>;(i’. Paraelakènes, Strouchates, .rizaales, Budieus el .Mages (.MiYsO » ^l. lOli.