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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

droite et avec un doigt leur montra des sièges. Ces gardiens du monde et les autres s’assirent donc sur les sièges préparés. Ils virent le Bôdhisattva entré dans le sein de sa mère avec un corps comme de l’or, remuant la main, l’agitant, l’étendant. Et remplis de joie, d’allégresse et de bien -être, ils adressèrent leur hommage au Bôdhisattva. En les voyant assis, le Bôdhisattva les instruisit par un discours de la lui ; il la leur lit comprendre, les encouragea et les remplit de joie. Et quand ils ont le désir de partir, le Bôdhisattva ayant alors, par la seule pensée, connu leur pensée, il leur donna le signal du départ en étendant la main droite ; après l’avoir étendue il la retira et ne blessa pas sa mère.

Alors il vint à la pensée des quatre grands rois : Nous sommes congédiés par le Bôdhisattva. Et tournant trois fois, en présentant la droite, autour du Bôdhisattva et de sa mère, ils se retirèrent.

Voilà la cause, voilà l’effet produits parce que le Bôdhisattva, pendant la nuit tranquille, après avoir étendu la main droite la retira. Et après l’avoir retirée, ayant le souvenir et la science, il la tint immobile.

De plus, lorsque d’autres, quels qu’ils fussent, s’approchèrent pour voir le Bôdhisattva, femme ou homme, jeune garçon ou jeune fille, le Bôdhisattva, tout d’abord, les remplit de joie, et ensuite ce fut la mère du Bôdhisattva (qui les réjouit).

Ainsi, Religieux, le Bôdhisattva, étant entré dans le sein de sa mère, était habile à faire plaisir à tous les êtres ; pas un être, Dieu ou Nâga ou Yakcha, homme ou non homme, qui ait pu le premier dire une parole agréable au Bôdhisattva ; au contraire, c’est le Bôdhisattva lui-même qui, tout le premier les réjouit, et, ensuite la mère du Bôdhisattva.

Cependant, le temps de la matinée étant passé et l’heure de midi arrivée, Çakra, le maître des dieux, et parmi les fils des dieux Trayastrimçats, les plus éminents entre les plus éminents, s’approchèrent pour voir le Bôdhisattva, pour lui rendre hommage, pour le servir et pour entendre la loi. Le Bôdhisattva les ayant vus venir de loin, après avoir étendu son bras droit couleur d’or, remplit de joie Çakra, le maître des dieux et les dieux Trayastrimçats, puis, avec un doigt, il leur montra des sièges. Et, Religieux, Çakra ne put refuser l’invitation du Bôdhisattva ; il s’assit ainsi que les autres fils des dieuSsur les sièges ainsi préparés. Le Bôdhisattva, après avoir