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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Aujourd’hui, compagnons, le Bôdhisattva s’en ira dans le monde. Empressez-vous donc de lui offrir l’œuvre du sacrifice.

Et les quatre grands rois étant entrés dans le palais royal d’Adakavatî dirent à cette grande assemblée de Yakchas : Aujourd’hui, compagnons, le Bôdhisattva s’en ira par le monde. C’est en ayant les pieds de son cheval soutenus par vous qu’il doit sortir de la famille.

Et l’assemblée des Yakchas dit :


22. Solide comme le diamant, indivisible est le corps de Nâiâyana. Doué de force, d’énergie et de gravité, cet être, le meilleur de tous est inébranlable. Le premier entre les moûts, le grand Mérou, déraciné, pourrait être enlevé dans le ciel, mais celui qui est chargé de plusieurs monts Mérous de qualités d’un Djina et réfugié dans la vertu et la science, ne peut être porté par personne ! Vâiçravana dit :

23. Les hommes enflés d’orgueil, voilà ceux pour qui le maître est pesant. Ceux qui se tiennent dans la douceur et le respect, reconnaissent qu’il est léger. À l’aide de la réflexion, mettez de l’empressement et du respect, et vous saurez qu’il est léger comme un flocon de coton qui vole dans le ciel.

24. Pour moi, j’irai en avant, et vous, portez le cheval. Au moment de la sortie dans le monde du Bôdhisattva, amassons beaucoup de bonnes œuvres.


Cependant, Religieux, Çakra, le maître des dieux, dit aux dieux Trâyastrim̃çats : Aujourd’hui, compagnons, le Bôdhisattva s’en ira dans le monde ; à cette occasion, il faut, avec empressement, faire l’œuvre du sacrifice. Alors un fils des dieux nommé Gàntasoumati parla ainsi : Pour ma part, dans la grande cité de Kapilavastou, je les conduirai tous : hommes, femmes jeunes gens et jeunes filles.

Un fils des dieux nommé Lalitavyoûha parla ainsi : Et moi, pendant ce temps-là, je rendrai imperceptible le bruit de tous : chevaux, éléphants, ânes, chameaux, bœufs, buffles, hommes, femmes, jeunes gens et jeunes filles.

Un fils des dieux nommé Vyoûhamati parla ainsi : Et moi, dans l’étendue du ciel, je ferai un arrangement de la route, entouré d’une Védikâ mesurant l’étendue de sept chars, étincelant de l’éclat des pierres précieuses Mani et Soùryakanta, avec des bannières et des banderoles déployées, jonchée de