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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

Qu’est-ce qui est vertueux ? ou non-vertueux blâmable à pratiquer, à ne pas pratiquer ? Quelle est la loi infinie, moyenne, celle à laquelle on doit se soumettre, en examinant le sens, en le pesant sans être troublé ; parce qu’il s’est occupé avec zèle d’enlever des Tchâityas des Tathâgatas, les vers et les araignées, leurs trous et leurs toiles, les guirlandes fanées, les diverses herbes et les ordures, il est appelé Celui qui a les poils des pores naissant un à un.

Parce que, depuis longtemps, aux père et mère, aux précepteurs spirituels, aux maîtres, aux supérieurs, à ceux qui sont dignes d’hommages, aux Çramaṇas, aux Brahmanes, aux malheureux, aux mendiants (Vanîyakas) et le reste qui se sont approchés, après les avoir bien traités, il a donné, suivant leur désir, nourriture, breuvages, vêtements, asile, lampes, ustensiles nécessaires à la vie, et la jouissance de puits, d’étangs pleins d’eau fraîche, pour beaucoup de gens, il est appelé Celui qui a sept protubérances.

Parce que, depuis longtemps, aux père et mère, aux Çramaṇas, Brahmanes, précepteurs spirituels, à ceux qui méritent des offrandes, il a offert des salutations, des paroles d’apaisement, des paroles de bienvenue et la sécurité, et que, sans mépriser les faibles et abandonner ceux qui sont venus chercher un refuge, il les a fortement soutenus sans les repousser, il est appelé Celui qui a la moitié supérieure du corps pareille à celle du lion.

Parce que, depuis longtemps, il a bien pesé ses péchés, et n’a pas regardé comme des péchés les fautes des autres, les défaillances des autres ; qu’il a complètement abandonné les racines de querelles qui divisent les autres, mis de côté les incantations (mantras), bien gardé la limite de la parole et de l’action, il est appelé Celui qui a l’entre-d’eux des épaules larges.

Parce que, depuis longtemps, pour les père et mère, les Çramaṇas, les Brahmanes, les précepteurs spirituels, ceux qui méritent des offrandes et sont désireux qu’on se lève (en leur présence), qu’on aille au devant d’eux avec des paroles de bienvenue, qu’il y a eu répression des êtres qui désirent les querelles, par l’assurance qui vient des livres de loi, et que, conformément à la discipline de sa loi, s’étant convertis, rois et ministres ont été établis dans le chemin de la vertu et introduits dans la méditation ; parce qu’il y a eu compréhension des préceptes du Tathâgata lesquels ont été retenus et conservés, en faisant aller en avant l’acceptation de toutes les pratiques de la vertu, il est appelé Celui qui a l’épaule bien tournée.