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ANNALES DU MUSÉE GUIMET

la loi ; né dans une famille de la race des rois Tchakravartins ; bien rempli de tous les trésors de la loi profonde et difficile à pénétrer et de la production des causes connexes ; parce qu’il n’est pas rassasié de révélation, il ne dépasse pas la limite d’une vertu et d’une sagesse abondantes, développées, infinies ; ayant l’œil comme le calice d’un grand lotus ; ayant l’esprit égal à la terre, à l’eau, au feu et à l’air ; ayant un esprit inébranlable fort et ferme comme le mont Mêrou ; débarrassé de la passion et de la colère ; ayant une intelligence développée, sans égale, large et sans tache comme l’étendue des cieux ; ayant une pensée supérieure extrêmement pure ; ayant bien fait l’aumône, ayant précédemment bien pratiqué le yôga ; ayant bien fait son devoir ; bien orné des ornements de la vérité ; ayant bien recherché toutes les racines de la vertu ; vêtu du vêtement qu’il fallait revêtir ; ayant fait paraître la racine de la vertu ; pendant sept incommensurables Kalpas ayant acquis toutes les racines de vertu ; ayant fait les dons de sept espèces ; ayant pratiqué avec soin les bonnes œuvres méritoires qu’il faut faire qui ont cinq objets ; s’étant bien conduit de trois manières avec le corps, de quatre manières avec la parole, de trois manières avec l’esprit ; ayant suivi exactement la voie des dix œuvres vertueuses ; ayant pratiqué un yôga accompli qui a quarante parties ; ayant parfaitement complété la délivrance parfaite qui a quarante parties ; ayant exercé avec droiture la bienveillance supérieure qui a quarante parties ; entré en religion à la suite de cent mille Kôṭis de Bouddhas ; ayant offert des dons à cinquante-cinq mille centaines de niyoutas de Kôṭis de Bouddhas ; ayant rendu service à trois cent cinquante centaines de dix millions de Pratyêka-Bouddhas ; ayant fait marcher dans la voie du Svarga et de la délivrance des êtres infinis, incommensurables ; désireux de se revêtir de la qualité parfaite et accomplie d’un Bouddha ; après avoir transmigré d’ici, lui qui demeure dans ce séjour excellent du Touchita, avec le nom de Çvêtakêtou, le meilleur des fils des dieux, honoré par toutes les troupes des dieux ; après avoir émigré d’ici et être né dans le monde, il se revêtira bientôt de la qualité parfaite et accomplie d’un Bouddha. Tandis qu’il est assis à l’aise dans ce grand char céleste posé sur trente-deux mille terres, bien orné déterrasses, de portiques, d’arceaux, d’œils-de-bœuf, de salles fraîches, de pavillons à pignons et de palais ; au-dessus duquel est étendue une tente avec des parasols et des étendards déployés, des banderoles et des