Page:Arago - Souvenirs d’un aveugle, nouv. éd.1840, t.2.djvu/340

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

XXVIII

NOUVELLE-HOLLANDE

Phénomènes météorologiques. — Campsin austral. — Voyages de M. Oxley dans l’intérieur de la Nouvelle-Galles du Nord.

Péron, si logique d’ordinaire dans la solution de ses divers problèmes météorologiques, qu’il a étudiés avec une profonde science dans son voyage aux terres australes, me paraît s’appuyer sur des bases bien fragiles pour constater la contradiction qui règne ici, sur certains phénomènes célestes, avec les effets remarqués en d’autres climats.

Dans sa conviction intime que tout, sur la terre de Cumberland, est contraire aux lois connues et consacrées par tous les pays du monde, il s’étonne, par exemple, que les vents d’ouest et de nord-ouest, qui soufflent ici une partie de l’année avec une grande régularité, ne soient pas imprégnés d’une haute température, et il ne peut expliquer cette singularité qu’à l’aide d’une théorie formulée d’avance, mais, par malheur, fausse en tout point quant à l’application à en faire aux caractères topographiques du pays qui nous occupe. Si la Nouvelle-Galles du Sud n’était pas une terre à part, les vents d’ouest devraient être froids, puisque avant d’arriver à Sidney et sur la côte ils viennent de traverser les montagnes Bleues, qui devraient les avoir notablement rafraîchis.

Ainsi s’exprime à peu près M. Péron.

Ne dirait-on pas, en vérité, que la chaîne des plateaux dont il parle a, comme les Alpes, les Pyrénées et les Andes d’Amérique, des cimes neigeuses, des glaciers éternels, et que son étendue en largeur doit don-