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THÉORIE DE LA FEUILLE.

bas en haut, tantôt de haut en bas. En outre la formation des parties d’un même ordre peut avoir lieu dans le même sens ou en sens inverse de celle des parties de l’ordre précédent.

5° La feuille primordiale peut produire des appendices, non-seulement sur ses bords latéraux (limbes, folioles, stipules), mais aussi sur sa face postérieure[1] (stipelles, bords, ailes de pétioles).

6° En général les appendices de la face postérieure naissent après ceux des côtés,

Tel est le résumé très-succinct des beaux travaux de MM. Steinheil, Tréeul, Nægeli, Schacht, Eichler.

On voit que la théorie d’après laquelle la feuille se développerait uniquement de haut en bas, théorie soutenue surtout par Schleiden, est aujourd’hui complétement abandonnée.

On est aussi arrivé à reconnaître que les stipules ne sont que des appendices de la feuille primordiale et nulle ment des produits directs de la tige elle-même.

Le développement successif des parties de la feuille les unes sur les autres, et souvent dans un sens basifuge, a dû porter, et a en effet porté, les organogénistes à comparer celle-ci à un rameau. Ils ont été conduits ainsi à considérer la feuille comme un rameau à végétation limitée. Cette définition a cependant l’inconvénient de ne tenir aucun compte ni de ce que tant de feuilles ne semblent avoir d’appendices que sur leurs bords latéraux, ni de ce que ces appendices naissent souvent de haut en bas, tan-

  1. Dans ce qui suivra, la face postérieure de la feuille sera toujours celle qui regarde l’axe de la tige, et la face antérieure sera celle qui regarde l’observateur, en supposant la feuille redressée verticalement.
Archives, t. XXXII. — Mai 1868.
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