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À LA SAULAIE.

protégés qu’elle cousait à sa machine. Bientôt cette occupation la passionna.

« Oh ! grand’mère, mendiait-elle, donnez-moi, je vous en supplie, ce joli ruban bleu pour orner ma petite brassière… »

« Oh ! grand’mère, encore ce petit bout de dentelle, il fera si bien au bord de ce bonnet. »

Et c’était une joie ensuite de distribuer tous ces objets, confectionnés par elle, aux petits malheureux dont les yeux brillaient de bonheur à la vue de tous ces trésors.

Jacques avait repris ses études sous la direction de l’instituteur de la Saulaie, jeune homme fort bien élevé et parfaitement instruit, qui, une fois sa classe faite aux petits garçons du village, disposait de quelques heures de liberté. Il donnait un grand intérêt à ses leçons, et Jacques, stimulé par ses conseils, fit des progrès assez rapides.

M. de Brides, venu passer quelques jours à la Saulaie, en fut tout surpris.

Mme de Hautmanoir, à son gendre.

Vous le voyez, Gérard, tout marche à souhait. Depuis que je suis ici, je n’ai pas eu le plus petit