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UNE SECONDE MÈRE.

Gina, interdite.

Quoi ? Qu’y a-t-il ? Oh ! Jacques, ne me regarde pas ainsi, tu me fais peur.

Jacques, impatienté.

Que tu es sotte, Gina… (d’un air un peu méprisant). Oh ! les filles !

Gina, prête à pleurer.

Pardon ! Jacques, pardon !

Jacques.

Pardon de quoi, mioche ? Il s’agit de choses sérieuses, voyons, et non pas de pleurnicher sans savoir pourquoi.

Gina écoute, un peu émue, ce que Jacques a de si important à lui révéler.

Jacques, d’un air pénétré.

Gina, le moment est solennel ; il s’agit, je le répète, de choses graves, de choses très, très graves. Il est important, il est indispensable que tu me jures de faire comme moi.

Gina est prête à jurer tout ce qu’on veut, du moment que c’est Jacques qui le lui commande. Cependant, elle risque cette réflexion : « Mais c’est très mal de jurer, Jacques. L’autre jour, au catéchisme, M. le Curé disait : « Dieu en vain