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UNE SECONDE MÈRE.

Gina.

Ils se remarient ?

Jacques.

Oui, et c’est là le malheur.

Gina.

Pourquoi ?

Jacques.

Parce que ces femmes-là, vois-tu, détestent les enfants de la maman qui est morte ; ce sont des belles-mères.

Gina, surprise.

Elles sont belles ?

Jacques, agacé.

Non, non, non, ce que les filles sont bornées ! On les appelle belles-mères… parce que c’est comme ça que ça s’appelle. Elles punissent les pauvres enfants pour rien, elles les enferment, elles les battent, elles les privent de récréation et de dessert, enfin elles sont d’une méchanceté extraordinaire.

Gina, incrédule.

Tu crois ?

Jacques.

Si je le crois ! mais j’en suis sûr.