Page:Arjuzon - Une seconde mère, 1909.djvu/231

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
219
À L’AVENTURE.

Dans la nuit, un bruit de voix d’homme et de disputes les réveilla. On se querella assez longtemps, dans la pièce à côté, puis tout retomba dans le silence.

Le lendemain, les pauvres enfants se réveillèrent, et, au lieu de leurs jolies chambres de Brides, furent tout étonnés de se retrouver dans l’espèce de chenil où ils avaient passé la nuit. L’amertume de leur situation leur revint à la mémoire.

Une grande détresse s’empara d’eux ; ils se mirent à pleurer à chaudes larmes, regrettant, du fond de leur cœur, leur équipée. Jacques, le premier, se ressaisit et rendit encore une fois du courage à sa sœur.

Jacques.

Levons-nous vite et courons au télégraphe.


La vieille entrait alors, son ton était changé.

La vieille.

Eh bien ! mes garnements, vous en avez passé une bonne nuit ? Allons ! oust ! Debout et filez. J’en ai assez, moi, d’héberger des vagabonds de grand chemin.