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À LA RECHERCHE DES FUGITIFS.

Mme de Brides.

Il y a l’automobile, Gérard, ne perdons pas un instant.

M. de Brides.

Mais, Solange, mon amie, il faut que vous dîniez, vous n’avez rien pris depuis ce matin.

Mme de Brides.

Oh ! qu’importe ! le pourrais-je d’ailleurs ? Je suis si émue ! si désolée ! l’essentiel est de les retrouver sans retard. Prenons seulement leurs manteaux et des couvertures : peut-être ont-ils froid. Emportons aussi un peu de vin, quelques provisions, de quoi les restaurer, s’ils en ont besoin.

M. de Brides.

Oui, oui, vous avez raison, vous pensez à tout, chère amie.

Tous deux entrèrent au château, afin de faire les préparatifs nécessaires. En passant dans sa chambre, M. de Brides vit une lettre sur laquelle il reconnut l’écriture de Jacques.

« Qu’est-ce que ceci ? » se dit-il.

Et, fébrilement, il déchira l’enveloppe, ouvrit la lettre et la lut d’un trait.