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UNE SECONDE MÈRE.

Les deux enfants vont lui tendre leur front et, le dîner annoncé, on passe à table.

Pendant le repas, la conversation est peu animée. La colère de Mme de Hautmanoir n’est pas encore tout à fait tombée. Heureusement, M. le Curé est là, et parle des affaires de la petite paroisse de Boisfleuri dont il est le pasteur, ce qui intéresse toujours les châtelains.

Les enfants sont si sages que M. de Brides finit par les regarder avec étonnement : il n’en croit pas ses yeux.

On vient de manger les légumes ; les profiterolles font leur apparition : elles sont admirables, dorées par place, et reposent délicatement sur un lit de chocolat qui embaume la vanille. Jacques et Gina se jettent un regard navré.

La grand’mère observe avec attention ses petits-enfants. Elle les adore, d’ailleurs, les trouve plus beaux, plus intelligents, plus amusants que tous ceux qu’elle connaît et ne les punit qu’à regret.

Elle a pourtant l’air passablement rébarbatif, Mme de Hautmanoir ! Tout le monde