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DE LA MUSIQUE.


Le huitième, un anapeste, deux brèves et une longue, comme Erato, et quatre temps.

Le neuvième, le bacchius, a une brève et deux longues, comme Achates, et cinq temps.

Le dixième, le crétique ou amphimacre, se compose d’une brève entre deux longues, comme insulœ, et de cinq temps.

Le onzième, palimbacchius, a deux longues et une brève connue natura, et cinq temps.

Le douzième, le molosse, a trois longues comme Æneas, et six temps.

Le treizième, le procéleusmatique, se compose de quatre brèves comme avicula ; quatre temps.

Le quatorzième, le péon premier, a la première longue, et les trois dernières brèves comme legitimus, et cinq temps.

Le quinzième, le péon deuxième, a la seconde longue et les autres brèves ; exemple : colonia ; cinq temps.

Le seizième, le péon troisième, a la troisième longue, et les autres brèves comme menedemus ; cinq temps.

Le dix-septième, le péon quatrième, a la quatrième longue, et les trois premières brèves, comme celeritas ; cinq temps.

Le dix-huitième, ionique mineur, se compose de deux brèves et de deux longues comme Diomedes ; six temps.

Le dix-neuvième, le choriambe, renferme une longue, deux brèves, plus une longue, ar7nipotens ; six temps.

Le vingtième, l’ionique majeur, a deux longues et deux brèves, comme Junonius ; six temps.

Le vingt et unième, le diiambe ou double iambe, une brève et une longue, plus une brève et une longue comme prupinquitas ; six temps.

Le vingt-deuxième, le dichorée ou ditrochée, se forme d’une longue et d’une brève, plus d’une longue et d’une brève comme cantilena ; six temps.

Le vingt-troisième, l’antispaste, contient une brève, deux longues et une brève, comme Salojimus ; six temps.

Le vingt-quatrième, l’épitrile premier, a la première brève et les trois autres longues, comme sacerdotes ; sept temps.

Le vingt-cinquième, l’épitrite deuxième, a la deuxième brève et les trois autres longues, comme conditores ; sept temps.

Le vingt-sixième, l’épitrite troisième, a la troisième brève et les trois autres longues, comme Demostlienes ; sept temps.

Le vingt-septième, l’épitrite quatrième, a la quatrième brève elles trois premières syllabes longues, comme Fescennhms ; sept temps.

Le vingthuitième, le dispondée, se compose de quatre longues, comme oratores, et compte huit temps.


CHAPITRE IX.
de la construction des pieds.

L’É. Je sais maintenant ces noms ; dis-moi à présent quels sont les pieds qui sont susceptibles de s’allier entre eux. — Le M. Rien de plus aisé à découvrir, si tu songes que l’égalité et l’analogie sont supérieures à l’inégalité et au défaut de proportion. — L’É. C’est un principe que tout le monde admettra. — Le M. Il faut donc s’attacher à ce principe dans la combinaison des pieds et ne jamais s’en écarter sans les raisons les plus sérieuses. — L’É. D’accord. — Le M. Tu n’hésiteras donc pas à combiner entre eux des pyrrhiques, des iambes, des trochées ou chorées, et des spondées ; d’après la même méthode, tu allieras sans hésiter tous les autres pieds de même espèce.

En effet, il y a un rapport d’égalité parfait entre les pieds de même espèce et de même nom. N’est-ce pas ton avis ? — L’É. C’est incontestable. — Le M. Ne pourrait-on légitimement faire un mélange de différents pieds, pourvu que l’on respectât ce rapport d’égalité ? Y a-t-il pour l’oreille rien de plus flatteur qu’une combinaison où la variété s’unit avec l’unité ? — L’É. Rien n’est plus agréable. — Le M. Et quels pieds sont égaux entre eux, sinon ceux qui ont la même mesure ? — L’É. C’est vrai. — Le M. Or avoir la même mesure, n’est-ce pas avoir le même nombre de temps ? — L’É. Oui. — Le M. Tu pourras donc combiner entre eux les pieds qui ont le même nombre de temps, sans crainte de choquer l’oreille. — L’É. C’est une conséquence naturelle.