fit signe de la suivre. Nous étions tous debout dans le parloir de cette maison inconnue quand la dame du logis se présenta devant nous ; à peine avait-elle mis le pied dans la chambre que l’hôtesse, s’avançant d’un pas et la regardant fixement, s’écria :
» — Voici lady Osprey !
»La dame pâlit, recula vers la porte et eut l’air de reconnaître l’aubergiste.
» — Vous vous trompez, lui dit-elle, je suis lady Heathstone.
» — Non, non, s’écria l’hôtesse avec beaucoup d’émotion et de violence, c’est vous qui m’avez dit votre nom, vous-même, cette nuit où vous êtes venue dans mon auberge avec lord Mondeville, et où je vous ai surprise ! Cette jeune dame, ajouta-t-elle en montrant Marie qui se trouvait mal pendant cette explication, logeait aussi chez moi, et elle vous a vue ; elle vous a même saluée le matin lorsque vous partîtes avec sir Mondeville.
» — Il y a ici quelque erreur, reprit lady Heathstone ; que voulez-vous dire ?