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Voyons quel a été jusqu’à ce jour son emploi en vétérinaire. Nous essayerons, par quelques cas à notre connaissance, de prouver l’usage avantageux de cet agent médicamenteux, rapportant, autant que possible, des guérisons obtenues sur nos animaux domestiques.


USAGE EXTERNE DU CHLORAL.

Appliqué sur les muqueuses et sur les plaies, le chloral agit à la fois, non-seulement comme caustique, mais encore avec une action sédative, irrégulière il est vrai, mais parfois très-manifeste. Sous forme de solution étendue, il excite les plaies et accélère la cicatrisation. Nous ne pouvons mieux faire, pour démontrer cette action cicatrisante, que de rapporter les cas suivants :

Observation ire. — Guérison d’une plaie de mal d’encolure par l’emploi du chloral hydraté. — Dans le courant du mois de septembre 1877, un cheval poitevin, âgé de 7 ans, est amené à la clinique de l’École vétérinaire de Toulouse. Cet animal est atteint d’un mal d’encolure. La plaie qu’il présente sur le bord supérieur de cette région a été occasionnée par le collier. Elle est entourée par un fort engorgement s’étendant surtout en avant.

On constate par le sondage la présence d’un clapier suivant le ligament cervical, et se dirigeant obliquement de haut en bas et d’avant en arrière. L’animal couché sur le champ, de larges débridements sont pratiqués afin de permettre au pus de s’écouler librement et faciliter l’élimination des parties nécrosées. Cautérisation est faite ensuite avec le cautère actuel. Après la chute de l’escharre, aucun signe d’amélioration ne survenant, on emploie le sublimé corrosif, mais sans plus de succès. La plaie est blafarde, fougueuse, le pus qui s’en écoule est mal lié, d’une odeur fétide. Rien ne fait prévoir une guérison prochaine.